Come closer est le 4e album de Diego en son nom pour le label danois Stunt. En 2008, il se révèle au grand public avec Dadaiô, une collaboration avec l'un de ses compatriotes, le légendaire percussionniste Robertinho Silva. Mais c'est surtout avec son troisième opus, Broken Bossa (2015) où, entourés de grands musiciens (Romulo Duarte, Steen Rasmussen, George Garzone...), il brille dans les différents formats (solo, duo et trio) et que sa virtuosité est plus que jamais mise en avant. Diego Figueiredo est également un accompagnateur respecté qui met sa virtuosité au service des autres - notamment des chanteuses. Après avoir beaucoup tourné avec Cyrille Aimée, Janis Siegel et Chiara Izzi, il retrouve les trois chanteuses qui, chacune à leur façon, mettent en exergue son ton chaleureux et ses phrasés inimitables sur ce répertoire de ritournelles agréables : de Jobim à My Fair Lady, en passant par des standards de jazz, des choix surprenants comme le Nardis de Miles Davis avec un texte en portugais et une de ses compositions originales. (Electre)

Toutes les titres, sauf un, ont été composés par le grand Antonio Carlos Jobim, mais vous ne trouverez pas ici le choix habituel des grands standards classiques. Au lieu de cela, Allen a choisi une sélection de thèmes et chansons rarement entendus. Ils sont présentés dans une interprétation subtile et enthousiasmante par Allen et son groupe qui réunit au piano Helio Alves, Rodolfo Stroeter à la basse, à la batterie Tutty Moreno, et Joyce à la guitare et au chant. Le seul morceau qui n'est pas de Jobim est en fait un hommageécrit par le grand Gerry Mulligan.

En 1997, le trio de Mads Vinding sortait The kingdom where nobody dies, faisant l'objet d'une attention particulière. Au Danemark, il est élu "meilleur album de jazz de l'année" et figure dans le top 5 annuel du magazine américain Jazz Times. Vingt ans plus tard, Stunt a décidé de donner suite à l'une des oeuvres majeures de son catalogue, avec cet enregistrement live. Depuis, Enrico Pieranunzi a fait du monde entier sa propre scène. Mads Vining - l'un des géants danois de la contrebasse - et le fidèle batteur Alex Riel viennent compléter ce trio, dont la performance sur ce disque rappellera au public dans quelle mesure cette collaboration était si spéciale. (Electre)

? l'été 2014 deux musiciens danois, le bassiste Thomas Fonnesbaek et le batteur Karsten Bagge, ont rencontré le pianiste américain Aaron Parks, qui venait de passer un moment au Danemark en tant qu'artiste en residence. Une séance d'enregistrement fut arrangée, et des morceaux furent écrits dans l'optique de cet album, combinés avec de nouvelles interpretations et des arrangements originaux de plusieurs compositeurs divers et variés. La connexion musicale est flagrante. Les trois artistes sur la même longueur d'onde. L'implication personnelle et l'intensité présents dès la première note. Le philosophe et écrivain russe Leon Tolstoï avait défini l'art comme "la capacité de créer une camaraderie entre les gens, de les unir dans l'experience mutuelle des émotions qui sont indispensables à la vie et au progrès, contribuant au bien-être des individus et de la société". Vaste programme en effet, mais il s'agit ni plus ni moins que le but du trio dans leur escapade musicale. Il s'agit d'un trio de jazz moderne enregistrant avec une interaction prenant son essence dans un haut niveau de créativité et de dynamisme. La vision, le swing, l'intelligence harmonique, l'élégante plasticité de trio sont époustouflants.

Quand le ténor américain Scott Hamilton lui a demandé de prendre part à un album pour les 100 ans de Billie Holiday, Karin fut enchantée. Mais bien vite Scott et Karin dépassèrent les frontières du projet original. Scott est d'accord sur le fait que tant que quelqu'un à quelque chose à dire, le choix du morceau n'est pas le plus important. Le jazz n'est pas toujours porté vers l'innovation. Il est primordial de garder la flamme allumée, et personne n'y arrive mieux que lui. Présent depuis les années 70, il est resté plus proche de son point de départ -le swing- que Karin Krog. La voix de Karin est pleine de vitalité comme jamais, et son approche des morceaux est rafraîchissante et neuve, comme le jeu de Scott, venant droit du cour. Leur formidable association est totalement basée sur la musique. C'est un plaisir d'écouter ces deux artistes matures en grande forme dans un interplay étroit avec deux suédois, le pianiste Jan Lundgren et le bassiste Hans Beckenroth ainsi que le batteur danois Kristian Leth.