En 1946, le narrateur Alphonse arrive à Paris après avoir combattu dans les armées du général de Gaulle et reçu une blessure ainsi qu'une médaille. Exerçant des petits métiers excentriques et mal rémunérés pour survivre, il reprend goût à la vie en multipliant les rencontres amoureuses avec des femmes issues de tous les milieux, comme Odette, Lulu la femme du charcutier ou Jacqueline la militante. ©Electre 2018

A 50 ans, la vie de M. Viannet est brisée. Ne sortant plus de chez lui, il enchaîne les bières et les cigarettes à longueur de journée. Chargée par un centre de réinsertion d'évaluer la situation des anciens résidents, la narratrice le rencontre pour faire le point mais a du mal à ne pas se laisser happer par le désespoir radical de cet homme. ©Electre 2018

Dans ce texte initialement paru en 1950, le philosophe et théologien offre une réflexion sur l'argent en tant qu'objet, montrant qu'il est pris dans un système devenu technicien qui répond à l'impératif d'une quête d'efficacité. Plus l'homme cherche à contrôler le cours des choses plus il se retrouve assujetti aux instruments qu'il a lui-même mis en place. Avec une postface écrite en 1979.

A l'occasion du 20e anniversaire de la libération de N. Mandela, cette biographie revient sur le parcours de l'homme qui a combattu la ségrégation raciale en Afrique du Sud et a passé 27 années en prison.

Poème s'inspirant aussi bien de la jeunesse du poète que de l'histoire récente de la Belgique, notamment de la querelle linguistique. Mélangeant, non sans un certain humour, sordide et somptueux, W. Cliff aborde ses thèmes de prédilection tels que le goût de l'errance, la religion, le corps ainsi que l'association du contemporain et du médiéval. ©Electre 2018

Cédric et Cécile se rencontrent sur une plage de la mer du Nord. Le jeune juge à principes et la jeune femme moderne entament une liaison. Très vite, Cécile supplie Cédric de lui faire un enfant mais ce dernier s'y refuse obstinément. Larmes, séparation et retrouvailles s'ensuivent. Dans un style qui évoque les libertins du XVIIIe siècle, ce roman évoque le sujet contemporain du désir d'enfant.

Un homme, assis à une table, écrit des mots sur une feuille. Il se remémore son passé, les femmes qu'il a connues et dont les souvenirs se mélangent. ©Electre 2018

L'inspecteur Marco Sestili mène l'enquête à Messine sur l'assassinat d'une jeune fille sauvagement massacrée le jour de l'Assomption. Le baron Torielli semblant impliqué, il se heurte à de nombreuses pressions qui entravent ses investigations, alors que surviennent d'autres meurtres. Le 28 décembre 1908, la ville est détruite par un violent tremblement de terre.

Un recueil d'aphorismes teintés d'humour sur les fruits et légumes. L'évocation du bon navet, qui vaut mieux qu'un mauvais film, ou encore l'histoire d'un pamplemousse rose, trop pressé, qui est passé à l'orange.

Quand on est jeune, très belle, très riche et qu'on habite Genève, on a des rêves d'absolu : l'héroïne de ce roman s'éprend de l'Afrique, de la révolution et d'un Africain. C'est un homme de haut lignage, le chef extrémiste d'un maquis. Mais la paix s'installe, le révolutionnaire s'enlise dans une folie absolutiste. Épilogue effrayant pour ce drame emprunté à une histoire réelle, datant des débuts de l'indépendance. Ce roman violent et très rythmé peint le désir, la désillusion et le racisme avec des couleurs tragiquement contrastées.

On boit de succulente manière dans les auberges de la littérature ; on y apprend mille choses passionnantes sur le vin, ses féeries, ses métamorphoses, et aussi ses boissons cousines : eaux-de-vie de haut lignage, liqueurs vieillottes, décoctions incendiaires, et autres élixirs du même tonneau. On prend du bonheur à vagabonder par les sentiers buissonniers de la prose et des vers, les papilles en alerte et les narines frémissantes, à lire en claquant la langue, à s'attarder sous la tonnelle, au cellier, sur un coin de table, voire au bistrot, bien plus volontiers que sous les portiques, à trinquer avec les héros aimés et les poètes élus, dans une grande fête de l'esprit et des sens. Voici l'inventaire intime d'une cave pleine d'enchantements savoureux, de bonnes bouteilles et de bons livres de derrière les fagots - pêle-mêle nectars d'anthologie, millésimes de légende, petits crus sans prétention. Voici quelques Dégustations fabuleuses, qui, de Villon à Chardonne, de Rabelais à Don Juan, du sauternes au vin de Bohême, du porto au cognac, des liqueurs d'or au champagne, nous invitent à voyager parmi les territoires innombrables et secrets du vin.

A Bordeaux, Pascal, étudiant en archéologie, pratiquant, mène une vie très isolée. Aubin, lui, est très entouré. Encore étudiant, il mène une vie bourgeoise, entre femme et enfants. Un jour, Aubin bouscule Pascal. Il lui offre un café, puis il décide de le prendre sous son aile. (électre)

L'épopée moderne d'Al Capone, seigneur du domaine de Palm Island, habitué des premières où il se rend accompagné de nombreux gardes du corps, roulant dans une limousine de sept tonnes, dont la fortune était estimée à 20 millions de dollars. ©Electre 2019

Invité à Shanghai en résidence par l'Association des écrivains en 2011, P. Rahmy, atteint de la maladie des os de verre, décide de se lancer dans un corps-à-corps éperdu avec la ville. Ce récit, plus qu'un souvenir de voyage, mêle ses souvenirs d'enfance, ses rêves et ses fantasmes. Mention spéciale du jury (prix Wepler-Fondation La Poste 2013).

Ce roman m'a captivé dès les premières pages et m'a tenu en haleine jusqu'à son dénouement totalement inattendu. Fermez vos portes, assurez-vous qu'il n'y a personne derrière et ouvrez Noir comme le souvenir. William Katz. Noir comme le souvenir est un conte mystérieux dans lequel surviennent ces événements sombres et glacés qui semblent affleurer la surface des petites villes américaines. Les premières pages sont les plus tranquillement effrayantes que j'ai lu depuis longtemps et la fin m'a stupéfié. Herbert Lieberman.

Pour le narrateur, un ingénieur français, le rêve américain se nomme Sterling-Bradley. Il travaille dans le bureau d'études spatiales avec l'homme à l'origine de sa vocation : Balandier, un génie de l'astronomie. Après la crise, Balandier disparaît. Incapable de faire front seul, Sterling demande au narrateur de partir à sa recherche. Premier roman.

Romancier, essayiste, chroniqueur, Jean Fougère a participé à la vie littéraire parisienne comme éditeur, notamment chez Gallimard. Ses souvenirs convoquent des figures évoquées avec beaucoup de doigté et de tendresse, depuis Louis-René des Forêts, l'ami de l'adolescence, jusqu'au Blondin de l'après-guerre. Toursky, Paulhan, Vallery-Radot, Aymé, Drieu, Guillevic, Fargue, Follain, Bérimont, Haedens, Déon, Bazin... traversent ces pages. On est à la NRF, avant et pendant l'Occupation ; chez Lipp et chez la duchesse de La Rochefoucauld, mais aussi à Los Angeles en compagnie d'Anaïs Nin. C'est le Saint-Germain-des-Prés de la haute époque, toujours dans le commerce du bel esprit.

Après Ovide, Sénèque et Corneille, Anouilh réécrit le mythe de Médée, femme révoltée et jalouse, qui sème mort et feu. Médée, qui a trahi son père et tué son frère pour l'amour de Jason et la conquête de la Toison d'or, apprend que son ancien amant s'apprête à épouser la fille de Créon, roi de Corinthe. ©Electre 2018

Aux abords de Ceux de 14, témoignage de son séjour au front durant la Première Guerre mondiale, M. Genevoix n'a cessé d'entretenir le souvenir et d'exprimer sa fidélité à ses camarades dans des articles, préfaces, hommages et discours commémoratifs. Dans les textes réunis ici, l'écrivain évoque ses épreuves, la solidarité des combattants, et honore le rôle de la mémoire et de la transmission.

Un recueil de poèmes qui célèbre et s'attache à garder vivant le passé, les années 1950 et 1960. L'auteur évoque cette époque avant que la société marchande n'envahisse tout et qu'il souhaite voir disparaître pour laisser place au monde d'après.(Electre)

"Le cycle "Ceux de 14" est bien connu des historiens et des amateurs d'histoire, qui le considèrent comme le témoignage par excellence. Aux abords de ce monument, Genevoix n'a jamais cessé d'entretenir la flamme du souvenir et d'exprimer sa fidélité à ses camarades, dans des articles, des préfaces, des hommages, et des discours commémoratifs. Ce sont précisément ces textes qui sont réunis dans "La ferveur du souvenir". Dans le style limpide, émouvant et subtil qui le caractérise, l'écrivain évoque ses épreuves, soude la communauté combattante, honore le rôle de la mémoire, du partage et de la transmission. " Laurence Campa

Le 8 janvier 1896, au 39 de la rue Descartes, Paul Verlaine s'éteint, à l'âge de cinquante et un ans. Le 10 janvier au matin, la foule est dense dans le quartier Mouffetard : proches et curieux, rosettes de la Légion d'honneur et guenilles trouées, vieilles barbes et jeunes moustaches, gens de peu et hauts de forme s'écartent pour laisser passer le corbillard. Alain Dulot se joint au cortège pour suivre la dépouille jusqu'au cimetière des Batignolles en s'adressant au prince des poètes. Il évoque sa mère Élisa, ses amis, la société littéraire qui l'entoure, ses amours tumultueuses – avec Mathilde Mauté, Arthur Rimbaud, Philomène Boudin et Eugénie Krantz – teintées de sa faiblesse pour l'absinthe. Et sa passion sans faille pour la poésie, des tavernes à l'hospice, de la prison aux cabarets, jusque sur son lit de mort.

Raphaël Daimler, l'antihéros de cette histoire, tombe amoureux puis se fait larguer. Il consulte Uri Geller, qui se propose de tordre une fourchette, puis un psy qui lui vole les photos de l'aimée. Perdant pied, il s'imagine en chien de garde, rêve qu'il est poursuivi par un oeuf au plat géant, puis il s'en va. Apparaît alors son ami Bonneval, qui va jeter un éclairage nouveau sur le personnage. (Electre)

Les six "Etats de la ligne de front" - Tanzanie, Mosambique, Zambie, Zimbabwe, Angola, Botswana - se sont rassemblés sous ce label afin d'affirmer leur commune volonté de loutter contre le régime sud-africain. Dans sa première version, c'est-à-dire avant la naissance du Zimbabwe, la "ligne de front" réunissait les Etats de la région hostiles au régime de Ian Smith en Rhodésie.

En 1907, Jack London, sa femme Charmian et un équipage d'amateurs embarquent à San Francisco à bord du Snark, un voilier de 17 mètres construit pour l'occasion. Sa destination : Sydney. Marin dans l'âme, le romancier parvient à Hawaii, visite la Polynésie avant de mettre le cap sur les îles les plus reculées de Mélanésie, puis rallie l'Australie. Entre rencontres, explorations et difficultés presque insurmontables, London écrit à un rythme effréné. Au fil de cette traversée du Pacifique naîtront L'Aventureuse ou les Contes des mers du Sud et, surtout, Martin Eden. Ainsi, par-delà les péripéties du voyage, La Croisière du Snark révèle l'écrivain dans l'intimité de sa création.