Au ministère de l'éradication des anomalies, les gribouillis sont abolis, les fautes d'orthographe punies, les gros mots interdits... Mademoiselle Ginette qui s'ennuie au bureau des statues grecques, un jour se prend de fantaisie... et tout le ministère en sera ébloui.

La fanfare entame sa parade musicale dans la ville. Dans cette inédite cacophonie, le chef restera-t-il maître de sa baguette ?

Kostia ne voudrait pas passer sa vie dans une file d'attente, avec un sac plastique à la main. Dans le café de la rue Gorki, avec ses copains Sacha, Andreï, Bouratino et Sveva, il rêve que le Coca-Cola coule à flots. La boisson du diable, comme on l'appelle ici, à Moscou où le temps semble s'être arrêté depuis si longtemps. A Tchernobyl, une centrale nucléaire vient d'exploser et tout a dû être enterré, l'eau, les arbres, la terre. En vacances chez sa grand-mère, près de la zone contaminée, Kostia rencontre Elena, une petite fille dont le père est parti éteindre l'incendie, la première nuit de la catastrophe... (4e de couverture)

Le père de Benjamin, 12 ans, veut l'emmener en randonnée pendant ses vacances d'été. C'est l'occasion pour eux de faire connaissance parce que Benjamin vit chez sa mère. Lui ne trouve pas l'idée si bonne : marcher pendant trois semaines et dormir sous la tente... Au fil des jours, il découvre la nature et renoue avec ce père qu'il ne connaissait plus.

Sous forme de questions, cet album interroge les enfants sur le grand manipulateur qui se cache derrière un théâtre de marionnettes. Ce bonhomme habillé en noir qui leur donne la vie et qui rentre tard le soir, sauf le dimanche où il fait relâche.

Atteindre la ligne d'horizon ou décrocher la lune ressort de la même utopie ; et quel enfant, espérant un jour repousser les limites du monde, n'a été tenté par cette chimère? Le caractère lointain et inaccessible du voyage stimule d'autant plus son imagination qu'il est invité à franchir une frontière, matérialisée par une ligne de séparation entre le ciel et la terre ; or qui dit ligne dans l'espace dit trait sur la page où le dessin se livre à un numéro de funambule au-dessous ou au-dessus, en-delà ou en-deçà, en équilibre, perché ou suspendu autour d'un axe qui au fil des pages maintient le cap. La description des opérations concrètes qui préparent à son franchissement, l'excitation dont s'accompagne cette étape, l'énumération des péripéties qui peuvent surgir durant l'aventure, servent ainsi de prétexte à un exercice de style autant verbal que graphique. L'intelligence consiste à savoir adopter un dessin dont le trait elliptique rappelle à la fois l'esthétique dépouillée d'Olivier Douzou et l'esprit malicieux des Shadoks? La palette des couleurs, en jouant sur les valeurs, sur les dégradés ou les oppositions, orchestre une petite fugue visuelle - avace variations - dont le rythme tantôt suit, tantôt précède le texte. Un texte qu'on lira, aux petits à haute voix en plein jour ou au vif de la nuit ; que les grands égrèneront, les lèvres collées contre une vitre mouillée et que les adultes réciteront dans le vent. Se promener sur la ligne d'horizon c'est baigner dans le bonheur ; voilà donc un livre qui, sous un petit air modeste, comble de bonheur le lecteur, quel que soit son âge. L'adaptation du sujet et du graphisme à l'agréable format. (Revue des livres pour enfants).

Une petite voiture, un grand autobus. Un petit-suisse, un gros Bulgare. Un livre pour comprendre les différences de taille entre les objets. (Livres-Hebdo)

Sur un sujet risqué, les cités françaises, Guillaume Guéraud donne un texte dense, direct, incisif, remarquablement écrit, qui prend aux tripes et touche au coeur. L'auteur a 25 ans et signe son premier roman, publié un peu par hasard dans une -nouvelle- collection pour adolescents. Son héros, Rachid, 13 ans, habite la cité Arc-en-Ciel. Un nom plein de couleurs pour une vie noire noire : un frère mort d'overdose, une amie si triste, des copains qui fuient dans les livres ou la violence, des flics dont la méchanceté se renforce au contact du béton de la cité. Tout cela alors que Rachid n'a qu'une envie : être pilote d'avion. Ni clichés, ni misérabilisme, ni faux bons sentiments dans ces pages fortes, mais de petits bouts de vie, constat éloquent d'une réalité pesante (chômage, racisme...) que Rachid, malgré ses blessures, refuse de supporter comme une malédiction. Pour tous dès 13 ans. (L.C.)

Quand passe un Roi, on sait que les petits retardataires finissent toujours derrière pour assister au défilé...

Un géant rêveur très tête en l'air et un autre plus terre à terre, marchent à la surface du monde sans jamais se rencontrer. Dans un équilibre presque parfait, ils arrivent à faire tourner la terre... à peu près

Quand un drôle de truc arrive dans votre paysage, forcément ça attire les curieux et ça bave. Mais quand on est un peu " peurnouillard " ou " peto chassamère " ça ne coûte pas grand chose d'inviter un petit mensonge sur ce drôle de truc !

L'indifférence d'une brochette de gamins obtus que rien ne semble pouvoir faire bouger ; ni l'océan qui menace de les engloutir, ni le monde qui se transforme de manière hallucinante autour d'eux, ni l'obstination des adultes à les distraire d'eux-mêmes. (Livres-Hebdo).

Il s'appelle Michel Navratil, il a 93 ans et est l'un des derniers rescapés du naufrage du Titanic. Ce livre raconte son histoire à bord du géant mythique qui, un soir de 1912, entraîna sa famille dans le naufrage. Totem Album 1996.

Ce week-end à la campagne, Charlie s'ennuie à mourir ! Comment va-t-il réussir à dépenser les 20 euros qu'il a en poche, sans galerie marchande à l'horizon ? Heureusement, il rencontre dans les champs un fermier super sympa roulant en tracteur-fusée convertible, qui lui propose des choses hallucinantes et pas du tout chères ! Une poule à cape noire aux très nombreuses fonctions, une vache fluo et flottante, des grains porte-bonheur pour devenir une star du monde entier. Ca va être la fête aux euros ! (Quatrième de couverture)

On était trois. Najib, expert en kung-fu et en acrobaties. Lionel, expert en maths et en pleurnicheries. Et moi, juste expert en cinéma. Il nous fallait du fric. Pour bouffer des chocolats, lire des revues débiles et aller voir des films. On avait un plan. Il suffisait seulement de ne pas reproduire les erreurs de tous les gangsters que j'avais pu voir au cinéma. Tout semblait simple... Sauf que ça ne s'est pas passé comme dans un film !

Paraphrasant la Genèse, "où les images sont à l'intérieur des mots" l'auteur souligne l'actualité éternelle du message. Avec un petit bonhomme tout rond, couronné d'or, qui s'ennuie au milieu du chaos, nous pénétrons dans la Bible vue dans la modernité. C'est drôle, tendre, joliment fait, texte et images alliant diverses techniques : papiers déchirés, collages, modelages. D'un grand art. (Livres jeunes aujourd'hui)