Les portes du royaume Végétalia se réouvrent : entrons. Les fleurs se déploieront sur notre passage et les arbres soulèveront leurs lourdes branches chargées de fruits miraculeux. Nous pourrons nous avancer sur un sentier qui traverse la jungle pour déboucher sur la Cité Idéale. Construite par les femmes éclairées qui peuplent la planète, elle offre à ses habitantes le support d'une vie en société épousant les contours de l'équilibre et de l'harmonie. Librement inspiré du roman féministe Herland de Charlotte Perkins Gilman (1915), Gwénola Carrère clôture un conte fantastique hanté par architectes fantômes du Bauhaus, de l'Art Nouveau et du groupe Memphis. Salué par une importante couverture médiatique et l'adhésion immédiate des libraires, Extra Végétalia (partie 1) avait gagné le coeur de nombreux lecteurs. On retrouve dans cette seconde partie les personnages de  l'homme qui a chuté, de la femme qu'il cherche et on parcourt jusqu'à sa fin le fil de ce récit merveilleux qui fait de nous des enfants perdus.

Sur un lieu caché de notre planète Terre dans un futur lointain, un peuple de femmes se reproduit par parthénogenèse depuis plus de 2000 ans. Quand un homme échoue accidentellement dans ce magnifique et paisible environnement inconnu, il est frappé par cette société en accord avec la nature, à la conception rationnelle et chaleureuse de la maternité et de l'éducation, et totalement peuplée de femmes, aux formes aussi généreuses que celles de l'opulente et fertile végétation alentours… Librement inspirée par le roman « Herland », écrit en 1915 par Charlotte Perkins Gilman, une pionnière du féminisme aux USA, Gwenola Carrère se réapproprie ce roman féministe et écologique (bien avant l'heure), aux tonalités plus qu'actuelles. Servie par un récit constellé de symboles, dans des mises en page aux constructions organiques et abondantes, la bande dessinée Extra-Vegetalia est une plongée dans un monde fabulé autant qu'absurde, où le choc des civilisations peut à tout moment devenir une étreinte de cultures.