Marin portugais rejeté par son roi qu'il a servi aux Indes et au Maroc au prix de plusieurs blessures, Magellan, mal aimé, orgueilleux, mala- droit, accomplira pourtant la plus prodigieuse navigation de tous les temps. Rendu furieux et amer par le refus de son souverain, il franchit la frontière et propose à l'Espagne son projet ambitieux : trouver, au sud de l'Amérique, une route nouvelle qui conduirait vers les richesses de l'Orient. Séduit par l'ausacieuse idée, le jeune Charles Quint lui confie une flotte et, le 21 septembre 1519, cinq nefs menées par 240 hommes quittent Séville. Au terme de trois ans d'épreuves et de drames, dix-huit survivants, à bord d'un unique vaisseau délabré, reviendront à Séville, le premier tour du monde accompli, pour témoigner : la terre est ronde. (Quatrième de couverture)

«Or esbaudissez vous, mes amours, et gayement lisez le reste, tout à l'aise du corps et au profit des reins», avertit Rabelais dans le Prologue du Gargantua, invitant son lecteur à goûter la «substantificque mouelle», à s'éveiller aux plaisirs de l'esprit agile, et à se libérer des contraintes tant physiques que mentales. Moine, érudit, médecin, conseiller des grands de ce monde et écrivain à la curiosité universelle, François Rabelais, aux multiples visages, a glorifié Chinon et la Touraine. Jean-Yves Pouilloux tente, à travers l'œuvre, de retrouver l'unité de ce personnage qui, au cœur du XVIe siècle, clôt le Moyen Age et inaugure la modernité.

Le glissement dans la violence collective à partir de 1562 ne doit pas faire oublier que la Réforme française relève d'un lent travail, d'une progressive invention qui, entre 1520 et 1562, façonne une dynamique identitaire. D. Crouzet cherche à recomposer cette histoire en se fondant sur la diversité des approches historiographiques.