Douarnenez (Finistère), l'hiver 1924. Dans les vingt conserveries de sardines, deux mille « filles d'usine » œuvrent nuit et jour, au gré des arrivages, à emboîter au plus vite ce poisson fragile. Elles sont là entre dix et quatorze heures d'affilée pour une paye minuscule versée par des industriels – dont même le ministre du Travail dit qu'ils sont « des brutes et des sauvages ». Le 21 novembre, un patron refuse de recevoir des ouvrières exténuées. Les femmes de toutes les « fritures » descendent dans la rue. Le maire de la ville, un communiste, est à leurs côtés, et les marins-pêcheurs – leurs maris – aussi. Bientôt, toute la France suit dans les journaux le détail de cette « grève de la misère » devenue un feuilleton national. La solidarité s'organise. Le patronat aussi. Des mercenaires armés arrivent de Paris. Les Penn sardin auraient dû perdre ; la pauvreté leur commandait chaque jour de reprendre le travail. Après plus de six semaines à battre le pavé en sabots, elles ont pourtant gagné. Récit d'une grève victorieuse.

Biographies illustrées de ces deux scientifiques françaises, mère et fille toutes deux nobélisées, qui ont révolutionné la science de leur époque grâce à leurs recherches dans les domaines de la physique et de la chimie nucléaire ainsi qu'à leurs travaux sur la radioactivité naturelle et artificielle. Avec des quiz à la fin de chaque chapitre. ©Electre 2024

Auteur d'un essai philosophique sur le pardon, V. Jankélévitch était Juif et définitivement scandalisé, inconsolable de l'horrible massacre des camps de la mort. Le premier texte est une réflexion sur les faits. Le deuxième, plus ancien, est le plus virulent. Plus proche des faits, il éclate d'indignation sur l'attitude allemande de l'époque.

Compilation des meilleures affiches de propagande de la Grande Guerre, provenant de tous les pays belligérants. Chaque image est commentée et replacée dans son contexte historique.

Des dessins, des peintures servent de traces pour des souvenirs d'enfance et d'adolescence de cette juive polonaise ayant échappé à la mort durant l'extermination nazie. Un récit dépassionné faisant prendre conscience de l'horreur que vivaient ces familles déchirées.

Marcel Proust, le mondain «petit Proust», a écrit sur tous les arts confondus. Dans ses notes de lecture, souvenirs de salons, portraits, poèmes, pastiches..., on cherchera en vain une hiérarchie esthétique ou une prétention théorique. Ce qui gouverne cet ensemble de textes, qui mêle maîtres anciens et artistes contemporains, Beethoven et Gallé, chefs-d'?uvre et pièces sans conséquence, La Comédie humaine et Le Prince des cravates, littérature, peinture et musique, c'est le goût de l'association, l'examen du fragment, l'instant de la vision. Visiter une exposition, raconter un concert, déceler le tableau dans le livre ou encore désosser le style de Flaubert, c'est dépouiller l'idolâtrie, permettre, donc, «à la manière des oculistes», l'éducation du regard.

Un éclairage sur cette prison flottante qu'était la Martinière, navire qui transportait les condamnés au bagne de Cayenne depuis les différents ports français dans la première moitié du XXe siècle. Récit, illustré de photos, de témoins ayant appartenu au personnel navigant.