Dans "C'est ça l'amour" de Claire Burger, Bouli Lanners interprète le père dépassé de deux adolescentes qu'il élève seul après le départ brutal de leur mère. Un vrai beau premier rôle pour cet acteur généreux.

En dix ans, Swann Arlaud a su imposer sa silhouette dégingandée et son regard allumé dans des registres poétiques ou mélo. Ce début d'année l'aura vu passer d'une comédie policière ("Un beau voyou") au drame ("Grâce à Dieu"). Il brille aujourd'hui d'une étrange intensité dans "Exfiltrés". Retour sur le parcours explosé d'un touche-à-tout hyperactif.

A 88 ans, le dernier des géants revient au cinéma avec La Mule. Une fin (?) en beauté pour un artiste qui aime autant les ombres que la lumière. Un individualiste forcené qui trimballe pourtant du monde derrière lui.

"Nice Girls Don't Stay for Breakfast" de Bruce Weber ou le portrait d'une légende : Robert Mitchum. Rencontre avec le réalisateur et la petite-fille de l'acteur, Carrie Mitchum.

Autoproclamé "déconneur et branleur", Esdras Registe tente une reconversion tardive en comédien, quitte à prendre quelques raccourcis et à ruser pour arriver en haut... Si son nom ne vous dit rien, ça ne devrait pas durer.

Voilà six décennies qu'il promène son flegme. Traversant les époques l'air de rien, Jeff Bridges s'est ménagé une place douillette dans l'imaginaire collectif. Une vraie figure populaire, unanimement désignée par ses pairs comme l'homme le plus cool de tout le show-business. Même l'intraitable critique Pauline Kael l'avait consacré comme "l'acteur le plus naturel et le moins complexé qui ait jamais vécu".

Les cinéphiles le vénèrent pour son rôle de journaliste ronchon dans "Broadcast News" de James L. Brooks ; les autres se souviennent sans doute de sa bonne tête frisée dans "Taxi Driver", chez Judd Apatow, dans "Drive" ou plus récemment dans "Curb Your Enthusiasm". Mais Albert Brooks, c'est aussi une carrière entamée dans le standup et poursuivie derrière la caméra. Une filmographie mal connue sur laquelle il revient, aujourd'hui, avec gourmandise.

Style de dandy anglais, voix douce légèrement hésitante, Jean-Pierre de Lucovich en a connu du beau monde, depuis ses débuts chez "Paris Match" dans les années 60. Auteur d'une série de polars dans le milieu du cinéma de l'Occupation et de l'après-guerre, ce fanatique de films noirs se souvient des "monstres" qu'il a croisés. Entre Brigade mondaine, déambulations viriles chez Castel et veillées funèbres, Jean-Pierre lance la soirée diapos.

Les interviews malotrues de l'entarteur cinémaboule Noël Godin, ce mois-ci avec Denis Podalydès.

Il y a quelques mois, l'information s'est répandue comme une traînée de poudre suite à des bribes d'entretien malencontreusement recyclées : JCVD aurait pris sa retraite. Il n'en est rien, évidemment. Au contraire. L'acteur tout-terrain, bientôt 62 ans et presque autant de vies et de carrières, amorce son virage sexagénaire en se réinventant, avec deux projets de comédies. Exit la baston, welcome back l'introspection ? Sommaire. "L'amour, c'est la chose la plus puissante du monde". Le chouchou de Bruxelles. La rage du tigre rouge. Sang & or. Les années folles. A coeur ouvert.

Du haut de son mètre 90, Adam Driver pourrait toiser ses contemporains. L'arrogance ne sied pourtant pas à l'un des acteurs les plus intrigants de sa génération. Son animalité brute révulse autant qu'elle séduit un public abondamment nourri d'images de ses abdominaux. De l'enfant de choeur consumé par une rage aveugle au sex-symbol de papier glacé, voici l'histoire incandescente d'un American sniper égaré entre New York et Los Angeles.

Rien ne prédestinait ce fils d’immigrés marocains à devenir un acteur chéri des réalisateurs français. D’André Téchiné à Xavier Beauvois, Roschdy Zem est maintenant une figure familière et appréciée. A l’affiche de "Roubaix, une lumière", d’Arnaud Desplechin, en compétition à Cannes, le comédien de 53 ans savoure le chemin parcouru. De part et d’autre de la caméra.