La fondation Jan-Michalski, entre Lausanne et Genève, propose une belle initiation au monde coloré et vibrant d'une très grande artiste, Etel Adnan.

Il aura fallu presque toute une vie pour qu'elle rencontre le succès. Si, depuis une décennie, le monde de l'art plébiscite Etel Adnan, 96 ans, ses toiles et dessins ont longtemps été ignorés, voire méprisés. Née à Beyrouth, la peintre et poétesse n'a jamais cessé de naviguer entre les langues, les arts et les continents. Lumineuse, sa poésie simple et profonde s'inscrit désormais dans le présent. Et dans une société où les artistes femmes sont enfin célébrées.

A rebours de l'esprit de conquête, ces amazones de la modernité ont trouvé au contact des cultures amérindiennes et précolombiennes une inspiration si puissante que la face de l'art s'en trouve aujourd'hui changée. Du désert du Nouveau-Mexique au Pérou, portraits de quatre pionnières célébrées actuellement dans cinq expositions, de Paris à Metz.

A l'occasion d'une récente donation, le LaM de Villeneuve-d'Ascq rend hommage à l'artiste Etel Adnan dans un dialogue inédit avec trois autres artistes libanais contemporains. Rencontre colorée dans son appartement-atelier parisien.

Née d'une conversation avec la poétesse Etel Adnan (1925-2021), l'exposition du Centre Pompidou-Metz fait dialoguer dessin et écriture. Un grand Livre des merveilles, où des manuscrits anciens se mêlent aux oeuvres de Nancy Spero, Louise Bourgeois ou Pierrette Bloch.