La campagne pour les élections municipales du 3 août 2016 a été émaillée de violences et de règlements de comptes qui mettent en lumière les dérives et les faiblesses de l'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'Apartheid.

Rien ne va plus pour l'ANC. Mais son faible score aux municipales traduit peut-être moins les progrès de l'opposition qu'un désaveu de Jacob Zuma.

L'ANC (Congrès national africain) est un parti divisé et malmené dans les urnes.

La fronde gronde contre le président sud-africain, autour duquel s'amoncellent les scandales. Alors que son parti, l'ANC, est sur le point d'imploser, lui reste droit dans ses bottes.

Coup de semonce pour le président sud-africain : pour la première fois depuis la fin de l'apartheid, l'ANC a été sérieusement menacé aux dernières élections locales. Mais celui qu'on a surnommé "Teflon" tient bon. Ni les affaires à répétition ni son impopularité grandissante ne semblent l'atteindre. Son meilleur bouclier : la dérision.

Ils font partie de ceux que la presse appelle les ″diamants noirs″. Anciens de la lutte contre l'apartheid, proches ou membres du parti au pouvoir, ils sont riches et ils l'assument !

Mandela le voulait comme héritier. Élu président de l'Afrique du Sud le 15 février dernier, cet enfant du township de Soweto devenu millionnaire incarne l'espoir de redressement de la nation Arc-en-ciel, épuisée par les années Zuma. Et par la crise morale qui mine l'ANC.

Copinage en Afrique du Sud. Un vote au Parlement ayant valeur de test sur l'unité de l'ANC, le parti présidentiel a eu lieu en Afrique du Sud. Jacob Zuma, le chef de l'État, bien que mêlé à de nombreux scandales, a survécu à cette nouvelle motion de défiance. Si celle avait été votée, il aurait dû démissionner. L'hebdomadaire britannique The Economist estime que cela aurait été une bonne chose.

Madame Dlamini-Zuma est redevenue députée de l'ANC et pourrait lorgner la présidence sur fond de lutte des clans au sein du parti au pouvoir.

Confident dre Nelson Mandela, porte-parole de Jacob Zuma jusqu'à sa retraite, en avril 2015, Mac Maharaj, pilier de l'ANC, jette un regard sans concession sur le mouvement, ses illusions et ses dirigeants.