Il est le plus populaire de nos ténors : dans les grands rôles du répertoire lyrique ou dans la mélodie du Parrain, chaque fois, c'est un triomphe. Risquons une explication : ce qui fait aimer Roberto Alagna du public, n'est-ce pas qu'à l'heure des interprétations standardisées, il soit de ces rares artistes qui savent encore, tout simplement, faire passer des émotions ?

Habitué des plateaux de télévision et des listes de meilleures ventes de disques,Roberto Alagna, miracle franco-sicilien, reste avant tout un ténor d'opéra. Cette star mondiale du chant vient de triompher au Palais Garnier dans Le Cid, et à l'Opéra Bastille dans Le Roi Arthus. Deux raretés, deux révélations. Cet été, il sera à nouveau la vedette des Chorégies d'Orange. Les 1er et 4 août, il interprétera le rôle de Manrico dans Le Trouvère, de Verdi, mis en scène par Charles Roubaud, dans la fameuse arène antique.

Il vient de triompher à Paris dans "Le Cid" et "Le Roi Arthus". Deux raretés, deux révélations. Puis le ténor sera la vedette des Chorégies d'Orange avec "Le Trouvère". Souriant, toujours aussi sincère, il livre de nouvelles confidences à "Classica".

Vingt-cinq ans de carrière, une aura de star incontestée de Vienne à New York, des titres de gloire à foison et toujours débutant. Nouveaux rôles, nouvelles conquêtes, nouvelles idées : le prince des ténors nous dit tout, alors qu'il retrouve Paris dans le ″Faust″ de Gounod.