Isabelle Carré et Benoît Poelvorde jouent des timides pathologiques dans ″Les Emotifs anonymes″, une comédie tendre et savoureuse de Jean-Pierre Améris.

Après avoir un peu levé le pied, Benoît Poelvoorde revient avec ″Les Emotifs anonymes″ de Jean-Pierre Améris. Un rôle de timide maladif qui va comme un gant à cette grande gueule de Belge qui crie pour qu'on ne l'entende pas.

Les deux comédiens ne s'étaient jamais rencontrés avant de tourner "C'est la vie". Dans ce film de Jean-Pierre Améris, elle se consacre à l'accompagnement des malades en phase terminale tandis que lui est en train de mourir.

Dans "Poids léger", il est un jeune boxeur fougueux et instable. Un rôle pas si éloigné de la personnalité de cet acteur, qui nous avait déjà bluffés dans "Les corps impatients".

Il trouve là son plus grand rôle depuis "Van Gogh". Dans "C'est la vie", il affronte la mort. Avec une sobriété désarmante.

Avec ″Les émotifs anonymes″, de Jean-Pierre Améris, Benoît Poelvoorde révèle une nouvelle facette de son talent. Face à Isabelle Carré, il s'y montre touchant, tremblant, romantique et drôle. Un rôle de composition ? Nos lecteurs lui ont posé la question. Et bien d'autres.

La révélation de ″LOL″ a fait mieux que confirmer les espoirs placés en elle. Les sorties de ″Renoir″ et de ″L'Homme qui rit″ en apportent les plus lumineuses preuves. Portrait d'une actrice délicieusement insaisissable.

Isabelle Carré est partout à la fois, à Paris, à la montagne et à l'écran. Dans "Marie Heurtin", de Jean-Pierre Améris, elle est, encore une fois, saisissante, lumineuse et grave. Ce qu'elle est en vrai.