52 millions de personnes dans le monde seraient porteuses de staphylocoques résistants aux antibiotiques. Face à ce véritable féau, les labos se mobilisent. Sachant toutefois que la solution n'est pas stictement médicale...

C'est plus sûr et c'est moins cher. Une étude vient de montrer qu'une simple cure d'antibiotiques permet dans 63% des cas d'éviter l'appendicectomie. Le moyen de conserver demain son appendice... en attendant de savoir à quoi il sert !

Les antibiotiques, sans doute plus que toute autre innovation thérapeutique, ont bouleversé la pratique médicale, évitant des milliers de morts et améliorant le confort des malades. Toutefois, une surconsommation a favorisé la multiplication des bactéries résistantes.

La prise d'antibiotiques favorise l'émergence et la sélection des bactéries résistantes. Nous devons changer notre mode de consommation de ces précieux médicaments pour ne pas nous retrouver démunis face aux injections bactériennes.

Les experts de l'OMS sont formels : d'ici à dix ans les antibiotiques aujourd'hui disponibles seront devenus complètement inopérants.

Sans eux, l'élevage industriel serait impossible. Alors on traite. Massivement. Pour le plus grand profit de quelques-uns, mais au détriment de la santé publique. Car on risque ainsi de créer des germes résistants. Et quand ils s'attaquent à l'homme...

Le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques constitue une sérieuse menace pour notre santé. Quelles sont les armes des scientifiques et des médecins ?

On les croyait en partie vaincues. Or les maladies bactériennes restent menaçantes, car les antibiotiques censés les détruire sont de plus en plus souvent inefficaces. Comment la recherche de nouvelles molécules s'organise-t-elle ? Voici quelques éléments de réponse.

Les infections nosocomiales constituent un véritable défi de santé publique, en raison de la morbidité et de la mortalité préoccupante qu'elles entraînent (entre 8 000 et 10 000 décès par an) ainsi que de leur surcoût hospitalier.

Une équipe toulousaine a mis en évidence l'effet de certains antibiotiques sur la transformation génétique du pneumocoque.

D'ici dix à vingt ans, aucun de ces médicaments antimicrobe ne fonctionnera plus. La médecine n'a d'autre solution que de réduire au plus vite la présence mondiale des maladies infectieuses, avant cette fatidique perte d'efficacité.