L'importance du jeu relativement au développement de l'enfant n'est aujourd'hui plus questionnée. Pour autant, une fois ceci posé, allons-nous suffisamment loin dans la pensée du jeu afin d'y révéler tous ses enjeux ? Et si en ce sens, nous tentions une approche philosophique tant de l'activité "jouer" que de l'objet "jouet" ? De quoi nous faire cheminer vers leur sens fondamental, celui par lequel l'enfant apparaît créateur de monde...

A une époque où l'on ne cesse d'évoquer l'inclusivité, il serait peut-être temps, au-delà des discours, de promouvoir des approches et des actions permettant de lui offrir une résonance pratique réelle. Ainsi pourrait-il en être notamment pour les jeunes déficients visuels. Au programme ? Du ludisme, car le jeu, encore et toujours, est un fondamental à même de permettre le déploiement de moult compétences. Car ne l'oublions pas : "un élève porteur de handicap a des besoins mais aussi et surtout des potentiels".

Chaque professionnel de la petite enfance s'est déjà senti en manque d'inspiration et a certainement prononcer au moins une fois cette phrase : "Je n'ai pas d'idée d'activités" mais ne s'agit-il que d'idées? Certains ont peut-être même perdu quelque peu le plaisir de jouer... Jouer avec les enfants questionne le professionnel que nous sommes. Car jouer devrait être bien plus simple et demeurer un moment unique de partage et de transmission du plaisir, sans devenir un temps pour les seuls apprentissages et verser dans les attendus pédagogiques à tout prix qui lui son accolés.

Des petits épuisés, angoissés par l'avenir, prêts à craquer... C'est le tableau que brossent certains spécialistes. Faut-il vraiment s'en alarmer ? Nos exigences seraient-elles devenues démesurées ? Sommaire. Les enfants sont-ils trop sous pression ? Complément d'enquête : tout ce qu'on apprend en jouant.