La France vient de décrocher le contrat du siècle : la commande par l'australie de douze sous-marins dérivés du BArracuda. Cette vente confirme la regain d 'un secteur qui représente près de 4% de l'emploi industriel français

Les entreprises d'armement hexagonales ont sensiblement moins exporté en 2012 qu'en 2011, mais conservent des atouts importants. Quels sont les marchés les plus prometteurs ? Tour d'horizon.

73 millions d'hommes mobilisés, 9,5 millions de morts et de disparus, 21 millions de blessés, d'estropiés, de défigurés - dans tous les pays engagés, des veuves, des orphelins, des vies brisées... La guerre est totale ; elle entraîne dans sa spirale infernale les forces vives des nations, soumet les industries à son diktat. Chaque année, les principaux belligérants engloutissent dans ce maelström de désolation la totalité de leur PIB de 1913 - un véritable suicide. En 2008 s'éteignit M. Ponticelli, le dernier poilu de la guerre.

Jamais la France n'a vendu autant de matériel militaire qu'en 2015. Avec16 milliards d'euros, essentiellement dus aux contrats (tardifs) remportés par le Rafale, le chiffre d'affaires à l'exportation est quasiment le double des années précédentes. Et les prévisions pour 2016 sont encore meilleures, aux yeux de ceux qui s'en réjouissent au nom de l'emploi, ou pires, pour ceux qui déplorent cette spécialité française, commerciale mais guerrière.