Aux Américains Andrew Fire et Craig Mello le prix Nobel de physiologie et médecine pour leur découverte d'un mécanisme d'inactivation des gènes appelé "interférence par l'ARN". Des travaux qui doivent beaucoup au hasard... et à la biologie végétale.

Certains ARN détectent les besoins de la cellule et "décident" eux-mêmes de la fabrication des protéines qu'ils codent. Ces vestiges d'un monde où les ARN dominaient offrent de nouvelles pistes pour la mise au point d'antibiotiques.

L'interférence ARN permettera de réparer nos cellules et de lutter efficacement contre les virus qui nous infectent.

Les bactéries pathogènes perçoivent leur environnement à des systèmes sensoriels élaborés et reprogramment l'expression de leurs gènes dédiés à l'infection. Des ARN sont au coeur de cette adaptation

Pour la première fois, une équipe britannique apporte la preuve expérimentale de la synthèse des ribonucléotides, nécessaires à la formation d'une molécule d'ARN, dans des conditions compatibles avec les modèles géochimiques de la Terre primitive

Décryptage avec données scientifiques, début 2013, de l'intérêt des petits ARN (acides nucléiques) issus du génome et qualifié de ″non codant″ en cancérologie. Ils représentent des outils essentiels pour comprendre les mécanismes d'oncogenèse et, très probablement, pour bloquer ces mécanismes chez les patients.

Modifier, moduler, stopper l'expression des gènes, en un mot les dompter, avec des outils biotechnologiques simples... Un rêve pour les chercheurs d'hier, une réalité pour ceux d'aujourd'hui et une avancée majeure pour la recherche biomédicale. L'interférence ARN ou comment manipuler les gènes pour mieux comprendre et guérir les maladies, comme les cancers, voilà l'objet du projet DSIR.

Le 10 septembre 2014 a été inaugurée RNA central, première ressource intégrée sur les séquences d'ARN non codants. Agrégeant le contenu de bases de données existantes, cet outil facilite l'accès à l'information et les recherches fondamentales sur les ARN.