Présente depuis plusieurs éditions en marge de la Fiac, la performance s'offre en 2016 un festival à part entière. "Parades for Fiac" atteste le retour d'une discipline historique devenue enjeu commercial.

Depuis une quinzaine d'années, Annabel Guérédrat réalise des performances en solo ou avec d'autres partenaires, danseurs, musiciens, inconnus rencontrés dans la rue lors d'une action. Mais, surtout, depuis deux ans, elle collabore avec Henri Tauliaut. Ensemble, ils créent des oeuvres hybrides qui s'inscrivent dans les mondes artistiques qu'ils inventent : leur monde "aqua", leur monde "iguana", leur monde "afro punk".

Khvay Samnang est un passeur-conteur : essentiellement avec des performances et des vidéos, l'artiste cambodgien incarne de façon poétique les destins de communautés de son pays, minorités isolées ou populations marginalisées par les récents bouleversements économiques. Son travail relie en profondeur la nature, polluée, menacée, mais aussi spirituelle et sacrée, et une culture devenue source de conflits et de déshumanisation. Il participe cette année à Documenta 14 à Athènes et Cassel.

Il fait l'ascète sur un mât, se met en bouteille, s'incarne en ours, roule sa bosse avec une boule, se terre dans des cavités... Abraham Poincheval creuse son sillon de performeur solitaire et spectaculaire. Au Palais de Tokyo, il va s'emmurer dans une pierre pendant sept jours et sept nuits puis couver des oeufs. Extrême !

Quand le prix Nobel de littérature Toni Morrison embarque le chorègraphe William Forsythe et le vidéaste Peter Welz dans le plus beau musée du monde, il naît une programmation pluridisciplinaire brillante. "Etre étranger chez soi" : une idée que le Louvre explore dans une exposition où la performance corporelle fait écho aux collections du musée.

Mêlant sans cesse sphère intime et sphère sociale, cette jeune artiste indienne crée des vidéo-performances poétiques, ludiques et très politiques.

Quand d'autres rêvent de palais ou de jardins suspendus, lui fantasme sur les grands ensembles. Qu'il intègre partout : dans ses dessins, ses films, et le parc de l'île de Vassivière tout l'été.

Auteur d'un livre sur L'Idiotie, le critique d'art reprend les armes. Il inaugure à Beaubourg un cycle de conférences-performances autour d'un ouvrage impossible : L'Encyclopédie des guerres.

Révolutionnaire dans les années 1970, la performance ressurgit, plus offensive encore. A juger sur pièces au Printemps de septembre à Toulouse qui met à l'honneur un art participatif en plein revival.