Depuis que DSK est hors jeu, Martine Aubry est revenue dans la partie. Elle compte ses soutiens et mobilise ses troupes. Mais sans vouloir dire son choix hors du calendrier officiel du PS, ni confier avant l'heure ce qui la fait avancer.

Elle le trouve mou et peu fable. Il la juge menteuse et méchante. Bref, ils se détestent souverainement. La maire de Lille et le député de la Corrèze ont tous les deux fait carrière à l'ombre de Mitterrand, Delors et Jospin. Si leur guerre est aujourd'hui sans dentelle, c'est parce qu'il y a entre eux plus de psychologie que de vraie politique

Si elle n'est pas au second tour de la primaire, qui choisir ? Son ex-compagnon ou sa rivale du congrès de Reims.

L'ancien Premier ministre considère que le député de Corrèze l'a piégé en 2005, lors de la bataille du traité constitutionnel européen. Pour régler ses comptes, il soutient aujourd'hui Aubry avec la ferveur d'un nouveau converti !

Tout change mais rien ne bouge ! C'est bien là le problème pour la première secrétaire, qui dit sa détermination à aller ℗jusqu'au bout®... tout en laissant la porte ouverte à un retour de DSK.

Qui fait courir les ℗bruits® sur Martine Aubry et son mari ? Depuis des années, ils enflent sur le Net et dans les dîners en ville. Aujourd'hui, la candidate à la primaire socialiste accuse l'Elysée de les propager. Intox, contre-intox. Sylvain Courage et Julien Martin racontent pourquoi la maire de Lille a décidé de crever l'abcès...

Malheur à celui qui tapera trop fort ! Pour contourner la difficulté, le favori et sa principale rivale ont trouvé la parade. L'un s'est payé un habit de président. L'autre se paie le président !

Parce que, cette fois, il va falloir trancher et non plus choisir, le match du second tour entre Martine Aubry et François Hollande s'annonce plus incertain, plus passionné, plus risqué aussi. Du coup, c'est toute la primaire qui change de visage.

Deux visions, deux ambitions, deux destins pour une seule tunique : l'investiture socialiste avant la course vers l'Elysée, qu'ils espèrent également victorieuse. Portraits croisés, de A à Z...

Au soir du premier tour, tandis qu'il déprimait, ses troupes ont commencé à se chamailler. Sylvain Courage raconte comment le nouveau champion du PS a manoeuvré pour redresser la barre et l'emporter avec plus de 56% des voix.

Elle voulait être présidente. Elle ne l'a pas été. Elle voulait Matignon. Elle ne l'a pas eu. Elle voulait choisir son successeur. Elle a dû se résigner à Désir. Histoire d'une ambition contrariée qui s'achève là où elle a commencé : à Lille.

Pour sortir de la nasse, le président a-t-il d'autre choix qu'une nouvelle forme de cohabitation, soit avec Aubry, soit avec Valls ? A l'Elysée, en tout cas, cette idée progresse à grands pas.