Après avoir traversé l'Arctique et l'Antarctique par tous les moyens possibles, l'explorateur de 74 ans va repartir vers l'océan Austral pour en étudier les dérèglements dans un engin de sa conception.

Début avril 2022, débutera la construction du Polar Pod, le nouveau projet de l'explorateur français Jean-Louis Etienne. Ce drôle de bateau expérimental explorera l'océan Austral, autour de l'Antarctique.

Le réchauffement climatique amplifie les enjeux géopolitiques autour des océans Arctique et Austral. Ces derniers suscitent des convoitises grandissantes. La déglaciation déjà à l'oeuvre dans le Nord pourrait ouvrir de gigantesques espaces maritimes et côtiers à la navigation comme à l'exploitation de ressources naturelles. L'évolution des flottes nationales de brises-glaces permet de mesurer l'ambition réelle des pays qui entendent tirer parti du réchauffement climatique à ces latitudes. Des précisions. Peu de chiffres.

Après la formation de l'océan Austral, des poissons se sont non seulement adaptés à ces eaux froides, mais aussi diversifiés de façon étonnante. On sait maintenant comment.

C'est une plaque tournante climatique, l'unique zone où océans Altantique, Indien et Pacifique se rencontrent. Autant dire une véritable mine d'information océanographiques. Mais partir explorer le tempétueux océan Austral expose à de réels périls. Un bateau-laboratoire, le 'Polar Pod', va pourtant relever le défi.

Selon la communauté scientifique, l'océan qui entoure l'Antarctique serait le plus grand puits de carbone océanique de la planète, et donc un contributeur majeur à la régulation du climat. La mission Polar Pod va s'employer à le démontrer.

L'océan Austral, qui entoure le continent blanc, est le plus grand puits de carbone de la planète. Mais comment fonctionne-t-il ? Et pendant combien de temps encore jouera-t-il son rôle de rempart contre le réchauffement climatique ? Trois mois durant, des scientifiques ont navigué au-delà du 50e parallèle sud pour étudier ces mystères.