Face à une opposition inexistante, le président Ilkham Aliev a pu organiser sa réélection le 15 octobre 2008. La presse de Bakou s'interroge sur l'utilité des observateurs européens dans un tel contexte.

L'ex-président Géorgien Edouard Chevardnaze et son successeur, Mme Nino Bourdjanadze, ont participé, le 15 décembre 2003, aux funérailles de l'ancien chef de l'Etat azerbaïdjanais Gueïdar Aliev : un symbole de la passation de pouvoirs en cours dans la religion. En Géorgie, un scrutin truqué a provoqué une révolution pro-occidentale. En Azerbaïdjan, M. Ilham Aliev a succédé à son père. Mais les vainqueurs sont confrontés à de redoutables défis.

Après la Serbie, la Géorgie et l'Ukraine, on pensait que l'Azerbaïdjan connaîtrait à son tour une "révolution colorée". Il n'en a rien été : le scrutin législatif de novembre 2005 a été remporté par les partisans de M. Ilham Aliev, fils de l'ex-président Gueïdar Aliev.

Un nouvel aéroport, une piscine olympique, un stade de foot flambant neuf... Pour accueillir, en juin 2015, les premiers Jeux européens, la capitale de l'Azerbaïdjan opère un lifting géant. L'enjeu n'est pas seulement sportif : se posant en modèle d'ouverture dans une région sous tension, la petite république du Caucase compte sur ces mini-JO pour resserrer ses liens avec l'Occident. Mais derrière la façade ripolinée se cache un Etat autoritaire et corrompu.