On trouve au fil des pages de ce livre l’essentiel des questions librement posées pendant vingt ans par Fondane à la poésie, la philosophie, le théâtre, le cinéma, la critique littéraire. Les discours de cet essai peuvent se lire comme autant de textes inspirés, de poèmes ou de contes philosophiques. Fondane achevait ce livre lorsqu’il fut déporté à Auschwitz, où il mourut le 3 octobre 1944.

Jean Prévost est l'auteur de nombreux romans et essais. Son Baudelaire, auquel il travaillait lorsqu'il fut tué en 1944 dans le maquis du Vercors, fut publié pour la première fois en 1953. Un demi-siècle après avoir été écrites, ces pages restent fortes et vives. Elles constituent à la fois une introduction à la connaissance de Baudelaire et une interprétation de son oeuvre.

A travers l'étude des oeuvres de Nietzsche, Kierkegaard, Wilde et Baudelaire, l'auteur montre comment le dandysme, en couvrant le triple besoin vital esthétique, éthique et religieux, cristallise la quête d'un absolu, l'alliance impossible entre le Bien et le Mal.

Qu’il s’agisse du style de Flaubert, des vers de Baudelaire comparés à ceux de Hugo, du coup de pinceau de Jacques-Émile Blanche ou des figures propres à Morand, toutes les exigences esthétiques longuement décrites et mises en application dans La Recherche sont ici concentrées. Des textes écrits à la fin de sa vie, et qui peuvent être considérés comme le testament littéraire de Marcel Proust.

Regards neufs, variés et inattendus autour de cinq figures représentatives de la littérature française du XIXe siècle.

Alain Vaillant est professeur de Littérature à l'université paris X - Nanterre, directeur de rédaction de la revue Romantisme, spécialiste d'histoire littéraire et de poétique historique du XIXe siècle.

Tout à la fois un hommage à Baudelaire, un dialogue avec lui et une lecture de son ?uvre, ce rassemblement chronologique de quinze essais d'Yves Bonnefoy sur Baudelaire s'échelonne sur plus de cinquante années, au cours desquelles Baudelaire n'a cessé de l'accompagner. À Baudelaire il doit, écrit-il, d'avoir pu garder foi en la poésie. Car aucun, sauf Rimbaud, ne montre aussi fortement que l'espérance peut survivre aux pires embûches de la conscience de soi. Aucun pour descendre avec tant de modestie exigeante des hauteurs intimidantes de l'intuition poétique, où pourtant il ne cesse de revenir, vers la condition ordinaire, aucun, enfin, pour encourager plus efficacement ceux qui croient en la poésie à ne pas décider trop tôt qu'ils sont indignes de son attente. Ainsi, les grands poètes sont ceux qui nous aident à nous diriger vers nous-mêmes. Et c'est même cette recherche de soi qu'ils attendent de nous, avec l'offre que nous partagions leurs soucis, leurs espoirs, leurs illusions, et le désir de nous guider, tant soit peu, vers là où nous découvrirons qu'il nous faut aller. Le v?u de la poésie, c'est de rénover l'être au monde, ce qui demande d'entrée de jeu l'alliance du poète et de ceux qui les lisent sérieusement.