Ces carnets au volume imposant sont bien des carnets de travail, bien plus qu'un journal intime, quoique traversés de notations qui pourraient ressortir davantage de cet exercice. Leur grande originalité tient précisément à ce mélange, qui laisse le lecteur constamment attaché à des pages parfois arides, éclairant de façon remarquable le processus de création de leur auteur, tout en maintenant au fil de l'écriture un ton très personnel, une langue parfois approximative, des expressions familières, des interjections intempestives.

Ingmar Bergman et Federico Fellini, voilà deux réalisateurs européens devenus dès les années 1950 des références mondiales du 7' art, ayant produit des scènes mythiques connues de tous, même des non-cinéphiles, et collectionné prix et récompenses. Qu'on les admire ou qu'on les déteste, leurs oeuvres ont suscité d'innombrables commentaires : le but de cette courte présentation, plutôt que d'ajouter une nouvelle glose, sera seulement d'esquisser à grands traits les points communs et les différences dans les parcours de ces deux cinéastes.

En transposant au théâtre deux films d'Ingmar Bergman, le Belge propose un diptyque d'une puissance dramatique folle sur le ruissellement de la vie réelle au coeur de l'artifice du théâtre.

Elle préfère les sensations fortes à la tiédeur, l'immoralité à la décence. À Avignon, la metteuse en scène recréera les funérailles de Bergman. Avec grâce et, toujours, une grande fureur.