Le bouddhisme n'est véritablement connu des Occidentaux que depuis le XIXe siècle. Il n'a cessé, dès lors, de les fasciner. Européens et Américains projetant sur lui leurs propres préoccupations et fantasmes.

En Auvergne, en juin dernier, une centaine d'hommes et de femmes, laïcs ou religieux, sont sortis de leur grande retraite bouddhiste.

Isabelle Adjani, Sophie Marceau, mais aussi des patrons, des intellectuels, et, bien sûr, de nombreux réfugiés du Sud-Est asiatique : on compte chez nous quelque 600 000 adeptes du bouddhisme. Claude-François Julien décrit et explique cet étrange engouement.

Quatrième religion en France, le bouddhisme s'installe et obtient une reconnaissance de plus en plus large, notamment à travers les médias. La poursuite de son implantation dépendra de sa capacité à répondre à quatre défis qui l'attendent : l'oecuménisme et le dialogue interreligieux, la reconnaissance de son histoire et son acclimatation aux réalités françaises.

Pourquoi Bouddha ? Parce qu'il est zen ! En plaquant un peu bêtement cette image de non-violence, de tolérance et de maîtrise de soi sur un système philosophico-religieux vieux de 2 500 ans, nos contemporains trahissent-ils, par mode ou par affectation, le message de l'Eveillé ?