Vadim Nikolaevich Delaunay, 1947-1983) était un poète et dissident russe. Vadim Delaunay est né dans une famille franco-russe. Son grand père, Boris Delaunay, était un mathématicien renommé; il fut notamment l'auteur de la triangulation de Delaunay. Vadim a participé à la démonstration de la Place Rouge le 25 Août 1968, contre l'écrasement du Printemps de Prague, après l'invasion de la Tchéscoslovaquie par les troupes soviétiques. L' avocate Sofia Kallistratova avait declaré qu'il n"ya avait pas d'élements criminels dans les actions de Vadim Delaunay. [1]. On dit, que la sentence contre Delone et onze participants avait deja été donnée avant la consideration [2]. Il a été condamné pour cette action a 2 ans de prison et de camps de concentrations. in Wikipédia, le 24-10-2007

Elle est née en 1906 à Moscou. Professeur à l'université de Kazan et mère de deux enfants, elle est arrêtée en février 1937 et condamnée en août de la même année à dix ans de travaux forcés et elle est envoyéeo dans les terribles camps de la Kolyma, au nord-est de la Sibérie. Libérée en 1947, elle est frappée en 1949 de relégation à perpétuité. Mais après la mort de Staline, elle obtient sa réhabilitation et revient bientôt en Russie d'Europe avec son second mari, un médecin rencontré à la Kolyma. A partir de 1959, elle commence à rédiger ses mémoires. C'est par la voie clandestine du samizdat qu'ils vont se répandre dans le pays. Evguénia est décédée en 1977. La deuxième partie de ce samizdat nous est parvenue après son décès. Source : Points, Seuil

Les hasards de la diffusion clandestine ont coupé en deux ce récit, qui fut un des grands succès du samizdat. Le premier tome parvenu en Occident fut publié sous le titre le Vertige en 1967. Il provoqua immédiatement une émotion d'autant plus profonde que l'auteur, qui persistait à se dire communiste, énonçait des faits vécus sans aucune intention polémique. Elle racontait son arrestation, son procès et sa déportation. Epuisée par le travail et le froid, elle allait mourir lorsqu'elle fut sauvée par l'intervention d'un médecin...

Dans ce second tome, nous la retrouvons, en juin 1940, travaillant au centre qui recueille les petits enfants du Goulag, ceux qu'on a enlevés à leurs mères bagnardes. Car la sexualité existe aussi dans les camps et parfois même le grand amour. Evguénia Guinzbourg le rencontrera en la personne d'un médecin déporté et, désormais, une nouvelle espérance l'aidera à gravir ce "chemin escarpé" (c'est le titre russe du livre) qui, à travers des alternances de misère et de soulagement, la conduira vers la liberté, le bonheur, la sérénité. Par les témoignages, les portraits, les anecdotes qu'il contient, ce livre est un document coloré et bouleversant sur la vie au Goulag. Mais il est aussi l'histoire de la pitié, de la fraternité, de l'amour dans les camps, ce que seule une jeune femme pouvait nous donner : la preuve de la force immense que peut avoir, en plein enfer, la tendresse humaine.

Le goulag n'est connu de l'extérieur que de ces seuls administrateurs et gardiens. Les arrestations ont lieu la nuit. Les personnes arrêtées ne résistent pas, car elles en ignorent le motif.

Troisième et dernier volume de l'oeuvre par laquelle l'auteur ébranla la toute puissante URSS. L'ouvrage traite de la fin du règne de Staline et de celui de ses successeurs, de la vie quotidienne dans les bagnes russes, des révoltes et autres tentatives d'évasion.

Ce volume central plonge le lecteur au coeur même de l'histoire et de la géographie de l'archipel. On assiste à son surgissement, à sa consolidation, à son essaimage et à sa prolifération à la surface de l'URSS.

Déportée en Sibérie. En 1926, à vingt-cinq ans, Margarete Buber-Neumann, qui était née à Potsdam, entre au parti communiste allemand. Après un premier mariage, elle devient la compagne de Heinz Neumann, l'un des leaders du Parti, auquel il avait adhéré dès l'âge de dix-sept ans. Heinz était député au Reichstag et membre du bureau politique et, comme tel, il jouera un rôle très important dans la vie politique allemande au cours des années décisives qui précédèrent l'arrivée au pouvoir de Hitler. Ayant fui le nazisme en Suisse - qui refusera l'extradition réclamée par Hitler -, le couple se retrouvera à Moscou. Mais, en 1937. Heinz est arrêté et disparaît. Plus tard, Margarete, jugée à son tour "déviationniste", est arrêtée et condamnée à cinq ans de travail forcé dans un "camp d'amélioration", à Karaganda, dans les steppes du Kazakhstan sibérien. Un "geste d'amitié" de Staline à Hitler, en 1940, lui vaut d'être livrée à la Gestapo, avec d'autres prisonniers allemands et autrichiens, à Brest-Litowsk. Margarete sera internée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück, d'août 1940 jusqu'en avril 1945. C'est dans ce camp qu'elle rencontrera Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque à qui, au début des années vingt, Kafka avait adressé les magnifiques Lettres à Milena. En 1963, Margarete consacrera à son amie un bouleversant témoignage d'amour, Milena, tenant ainsi la promesse qu'elle avait faite à Milena, alors que celle-ci, en mai 1944, agonisait à l'infirmerie du camp. Après la guerre, le témoignage de Margarete Buber-Neumann au procès Kravchenko devait faire sensation. C'était la première fois qu'un témoin digne de foi venait attester l'existence des camps de déportés politiques en Sibérie.