Célèbre pour ses rôles dans les opéras de Mozart et de Rossini, cette mezzo-soprano italienne ressuscite Maria Malibran, une cantatrice du XIXe siècle, qui, comme elle-même, tire de ses racines la quintessence de son art.

Elle circule en patinette, a supprimé le "h" de son prénom pour aller plus vite et affirme : "La voix, on s'en fiche".

Karine Deshayes voltige actuellement dans le belcanto comme une vocalise pirouettante : avant sa prise de rôle d'Elena à l'Opéra Garnier en juillet prochain, il y a une reprise de son Roméo des Capuleti e i Montecchi en mars à Tours, et le même mois, une énième Cenerentola à Avignon, puis une Rosina de remplacement, imprévue, à l'Opéra Bastille.

Moitié romaine, moitié parmesane, sa voix revisite Mozart, Rossini, Gluck et Vivaldi.

Dotée de la voix la plus somptueuse du monde, capable d'une étourdissante virtuosité, la belle Romaine revisite les partitions écrites pour des voix de castrat.