Ch. Olivier pose ici la question moderne du rôle paternel. Sous l'apparence d'une famille démocratisée, les pères s'occupent peu, souvent très peu de leurs enfants. Le rôle de la femme est premier pour assurer le quotidien, l'intimité, l'autorité ; la garde maternelle quasi systématique en cas de séparation renforce cette tendance. Le risque de ces évolutions est une famille matricentralisée où les enfants sont en manque d'un éternel absent.

Le travailleur social intervient d'une part avec son désir d'aider les sujets en difficulté et en souffrance et d'autre part avec un désir d'incarner celui qui fixe les limites, désir trouvant ses racines dans un idéal éducatif et social, symbolisé par la figure du Père. La psychanalyse peut engager le travailleur social à orienter sa pratique à partir du Réel qu'il rencontre, et non des Idéaux.

Etude de la fonction paternelle dans le champ de la subjectivité, à partir d'exemples cliniques, et dans le champ social, pour définir toutes les modalités de l'absence du père et ainsi produire des outils de compréhension pertinents pour l'accompagnement des familles.