Plusieurs spectacles de Philippe Caubère ont 1968 comme cadre, le Bac 68 et Avignon 68. Son alter ego, Ferdinand, 17 ans, découvre alors la liberté, la politique, le théâtre et ceux qui le font.

Après avoir exploré sa vie de théâtre dans des spectacles éblouissants, Philippe Caubère met un point final à sa longue quête autobiographique au Théâtre du Rond-Point, de septembre à décembre 2006.

Au chêne noir, à Avignon, il monte les derniers épisodes de l'autobiographie théâtrale entamée il y a vingt-cinq ans. De son histoire particulière, il a fait une comédie humaine.

Dans sa maison de Provence, Philippe Caubère répète le nouveau spectacle autobiographique qu'il va jouer dans la carrière de Boulbon, où il se souvient du garçon de 14 ans qui voulait être acteur.

"La Danse du diable" évoque la jeunesse de Ferdinand Faure, enfant du pays provençal, de 1950 à 1970. Saint-Louis, le parc Borély et le château de Picasso à Vauvenargues... De Gaulle, Sartre, Mauriac, Malraux, Johnny Hallyday, Roger Lanzac, Lucien Jeunesse, Gaston Defferre, Soljenitsyne... Et surtout Claudine Gautier, sa mère, qui mène le récit et la représentation à un train d'enfer sous sa férule impitoyable, son imagination débordante et son bagou intarissable. Une logorrhée joyeuse qui est aussi une course à perdre haleine contre l'adversaire invincible : la mort.

Comment a-t-on passé le Bac en cette année emblématique ? On y retrouve les personnages clés de "La Danse du diable", Ferdinand et sa mère, pris dans la tourmente de ces événements historiques qui ont bouleversé la société occidentale. Les chocs ne furent plus jamais comme avant...

Philippe Caubère s'apprête à reprendre "La Danse du diable", premier volet d'une oeuvre tentaculaire où défile le théâtre de sa vie. Tour de piste avec "L'Express", à l'heure du goûter.