En 2014, dans le monde, près d'un accouchement sur cinq a eu lieu par césarienne. Cette intervention chirurgicale, par laquelle le nouveau-né est sorti de l'utérus par l'abdomen, avait à l'origine pour fonction d'éviter des complications potentiellement mortelles pouvant survenir par voie basse. Or il arrive souvent que le taux de césariennes de 10% fixé par l'Organisation mondiale de la santé pour prévenir les décès chez la mère ou l'enfant soit significativement dépassé. Pourquoi en pratique-t-on autant dans certains pays ?

En Wallonie, l’induction du travail chez les patientes nullipares avec grossesse singleton en présentation céphalique recrute près d’un quart de l’ensemble des césariennes réalisées. L’objectif de cette étude est de comparer le travail spontané et l’induction élective du travail en termes d’issues obstétricales et de morbidités maternelles et néonatales.

Environ 30% de ces interventions chirurgicales planifiées seraient évitables. Une situation préoccupante qui indique un dérapage des pratiques.

Le chiffre donne le vertige : dans 20% des cas, un patient serait opéré en France alors que l'intervention ne s'impose pas ! Au-delà des risques, notamment nosocomiaux, comment en est-on arrivé là ? Cancer, hernie... Héloïse Rambert a identifié cinq grands abus.

Depuis quelques années, la césarienne, accusée d'augmenter, chez l'enfant, les risques d'obésité, d'allergies, d'asthme, de diabète et même d'autisme, fait régulièrement le buzz. Dans son récent rapport sur les césariennes planifiées, le KCE rectifie le tir.