Autour de la construction d'un quartier "à l'européenne" dans une grande ville asiatique, un tourbillon urbain et sensuel d'une inspiration folle.

Davy Chou réalise un portrait de la jeunesse cambodgienne évoluant entre modernité et précarité, au coeur d'une ville en pleine mutation. Voilà pour le fond. Quant à la forme, le cinéaste use d'esthétique et de technique époustouflantes.

Grand prix du festival de Cabourg, prix SACD de la Semaine de la critique à Cannes, "Diamond Island" affirme le talent du jeune Davy Chou, cinéaste dérivant entre les rives de France et du Cambodge. Avec un goût assumé du kitsch.

"Diamond Island" capte la jeunesse de 2016 d'abord pour en garder une trace. Avec une urgence de documentariste, Davy Chou le cinéaste, français d'origine cambodgienne, capte la sensibilité du Cambodge comme pays à l'entre-deux, en évolution constante, semblable à la Chine des années 2000 avec sa jeunesse prise entre les quartiers pauvres et les buildings modernes, errant dans ce no man's land qu'est depuis dix ans l'île de Koh Pich au sud de Phnom Penh-connue sous le nom de Diamond Island.