C'est à une lecture particulière de l'Antiquité qu'invite ce numéro de la Documentation photographique. Au-delà du bassin méditerranéen (L'Egypte, la Grèce, Rome...) et des bornes temporelles qui nous sont familières (l'apparition de l'écriture vers 3500 avant J.C. ; la chute de l'Empire roman d'Occident en 476), cette étude embrasse les grands empires asiatiques (de la Chine des Han à l'Inde des Gupta) et repousse la frontière de l'Antiquité jusqu'à la fin du VIe siècle (qui marque la disparition des cités).

Le monument triomphal ″Tropaeum Traiani″ d'Adamclisi, en Roumanie, est le vestige le plus imposant d'un complexe romain découvert et fouillé pour la première fois dans les années 1882-1890, par l'un des premiers grands archéologues roumains de dimension européenne, Grigore Tocilescu (1850-1909). A côté de ce monument bien connu, le complexe comprend un tumulus funéraire abritant le tombeau d'un commandant romain mort durant la guerre et resté anonyme, et les vestiges d'un autel funéraire dédié aux quelques milliers de soldats romains tombés sur place et dans la région en 102.

C'est le stratège athénien Thémistocle qui, au Ve siècle av. J.-C., aurait inventé les combats de coqs. Des joutes sanglantes étaient organisées en Grèce ancienne : l'iconographie témoigne de leur popularité.

Terrorisme, déculturation, dégradation de l'environnement, crise économique et morale, déprime sociale... Notre monde court-il à sa perte, guetté par le sort funeste de Rome, des Sumériens ou des Incas ?

Les bâtisseurs des temples de Palmyre ou des bouddhas de Bamiyan étaient bien différents de nous. Pourtant, nous considérons leurs oeuvres comme faisant partie de notre « patrimoine » . Décryptage de cette notion récente, qui vise à l'universalité.

Un théâtre, des bains, des temples... Enrichie par le commerce caravanier, cette oasis s'est métamorphosée à partir du Ier siècle en une somptueuse ville romaine. Un lieu de rencontre entre Orient et Occident, où se mêlaient les peuples, les cultures et les dieux du monde antique.

Les aubergistes romains jouissaient d'une réputation détestable. Pourtant, de l'hébergement à la pitance des montures en passant par des informations sur la région ou sur la ville, ils offraient de nombreux services à leurs clients.

Mystères d'Éleusis, de Cérès, d'Isis, de Mithra... L'Antiquité gréco-romaine multiplia ces cultes et rituels aux origines encore incertaines. Très populaires, leurs cérémonies sacrées exigeaient des initiés un engagement total et la plus plus grande discrétion, leur ouvrant généralement en échange une voie royale de salut.

L'Antiquité gréco-romaine a développé autour de la Méditerranée des régimes politiques différents qui ont en commun comme forme principale d'organisation le peuple et la cité. La cité est une communauté politique autonome, installée sur un territoire particulier ; elle se rapproche du sens de notre terme "Etat". La Grèce, l'Italie, mais aussi la Gaule ont développé dans ces cités des systèmes politiques différents.