Pierre Miquel nous brosse le portrait de Georges Clemenceau, contestataire, protestataire, défenseur acharné tout au long de sa vie de l'idée républicaine et des droits de l'homme.

A l'occasion de la magnifique exposition du musée Guimet sur les rapports de Georges Clemenceau avec l'Asie, nous avons posé nos pas dans ceux du Tigre, comme le surnommaient ses contemporains. Imprégnée de ferveur et de sacré, cette partie du monde demeure, à bien des égards, inchangée...

Pour les socialistes, une fois au pouvoir, Clemenceau se serait transformé en cruel réactionnaire. Les préoccupations sociales furent pourtant au centre de son action et de sa pensée.

Hanté par ses sujets, Michel Drouin nous parle de son combat : faire rééditer les centaines d'articles écrits par Clemenceau pour défendre Dreyfus.

Du félin, Georges Clemenceau possède le tempérament, la fougue - et même les moustaches ! Ses rugissements et ses coups de griffes sont légendaires. Et font trembler ses adversaires, ces tigres de papier...

Le conflit s'enlise. En 1917, la France est au bord du gouffre. Le sénateur déclinant apparaît comme la dernière chance de victoire.

Elevé dans la détestation de la monarchie et de l'Empire, voilà bien un démocrate paradoxal. Faisant tomber les ministères avec lesquels il partage des idées : dénonçant les conditions de vie du peuple, mais réprimant les révoltes ouvrières ; gagnant la Grande Guerre en 1918, mais perdant la victoire de Versailles...

Il fut député, sénateur, ministre, président du Conseil mais aussi journaliste. On rassemble les centaines d'articles qu'il a écrits pour plaider l'innocence du capitaine.