Jusqu’à présent, on espérait limiter le réchauffement dans la fourchette fixée par l’accord de Paris : au mieux 1,5° C, au pire 2 °C. Mais les climatologues ne croient plus au premier objectif… sans pourtant y renoncer.

A la fin du XVe siècle, avec l’achèvement de la conquête de Madère et des Canaries et le début de celle des Caraïbes, apparaît l’idée que le climat peut être transformé par le déboisement. La colonisation est interprétée comme une modification profonde du couvert végétal et donc du cycle de l’eau qui règle pluies et sécheresses.

Imaginons une Terre toute pareille à la nôtre, sauf qu'on aurait retourné la carte du monde... Ca ne changerait rien, dites-vous ? Pas si sûr !

Et si l’Empire romain s’était effondré à cause de facteurs climatiques ou d’épidémies ? C’est l’hypothèse de l’historien britannique Kyle Harper.

A partir d’une enquête minutieuse dans des archives inédites, Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher montrent que, bien avant l’ère industrielle, l’évolution du climat et le rôle des hommes sur ses changements préoccupaient déjà les sociétés et leurs dirigeants.

Des conquérants ivres de pouvoir, comme l'empereur romain Auguste, ont modifié l'Histoire. Mais ce ne sont pas les seuls. Le climat a souvent joué un rôle décisif...

Alors que tout le monde attendait un coup de chaud, voilà que le thermomètre planétaire se met à baisser. Pas grand-chose, juste quelques degrés de moins, mais les conséquences font froid dans le dos.

Assister à une catastrophe annoncée sans remuer le petit doigt : cette attitude passive des humains était pointée du doigt il y a déjà un demi-siècle dans un roman de l’écrivain américain John Brunner !

Quiconque contribue à l’étude du climat sait que le sujet relève de la théorie des « systèmes complexes ». Qu’est-ce que cela signifie ? Intéressons-nous aux nombreux éléments qui composent le système climatique : l’atmosphère, les océans (ou l’hydrosphère), la biosphère, la glace et la neige (la cryosphère), le sol. Chacun d’entre eux a sa propre dynamique interne, mais ils interagissent les uns avec les autres par le biais de mécanismes non linéaires (dont les effets ne sont pas proportionnels la cause) associés à des rétroactions.

"Ce sera le combat du siècle et nous pourrons le relever", affirmait Emmanuel Macron, à Chamonix, en 2020. Aujourd'hui, on peut se demander si l'écologie fait encore partie des priorités du gouvernement. Mais le combat continue dans une ferveur accrue. Et tous, écologistes, scientifiques, associatifs, le proclament dans "We demain" : "Ils ne lâcheront rien". Parce qu'il y va de notre survie.

Les grandes institutions financières favorisent l'inaction climatique "en minimisant gravement" le risque réel du réchauffement planétaire. C'est ce qu'affirme Thierry Philipponnat, économiste en chef de l'ONG Finance Watch, dans son rapport "Finance in a Hot House World". Lequel propose aussi de nouvelles règles pour éviter "une crise financière majeure".