Dans ce troisième et dernier volume de la trilogie des ″Faits″, Marcel Cohen poursuit sa recherche d'une prose singulièrement dense. Méfiant à l'égard de la fiction et de la mise en récit, il leur préfère une compilation des ″faits″ énoncés dans un style d'une rigoureuse simplicité. Ces courts textes manifestent l'acuité de son regard d'écrivain, mais ils recèlent aussi la possibilité d'un vertige.

Sur la couverture du livre, un petit coquetier de bois peint. La couleur est passée, le dessin est presque effacé et le bois en est par endroits écarté ou fêlé. Il fait partie des quelques rares objets conservés par Marcel Cohen de son enfance, avant que sa mère, son père, sa soeur, sa grand-mère et son grand-père, deux oncles et une tante fussent assassinés à Auschwitz ou dans les convois qui y conduisaient.