Les récentes affaires politico-vestimentaires ont mis la campagne présidentielle au niveau de la chaussette. Les candidats à la magistrature suprême se présentent décorés d'accessoires de prestige, flanqués d'un staff de supporteurs, nounous, conseillers image. Dans cette constellation, une fonction spéciale est dévolue à l'épouse. Celle-ci fait désormais partie du "pack présidentiel". Et sa penderie en dit parfois davantage que le programme plus ou moins fumeux de son coquin.

Parfaitement huilée, scénarisée et cadenassée : le nouveau président soigne sa com'. Aux manettes de la boîte de production, une petite bande qui s'est connue en soutenant naguère Dominique Strauss-Kahn. A laquelle s'est ajoutée "Mimi" Marchand, la reine des paparazzis. Le candidat, devenu président, a prévu de tenir sa ligne. Une parole rare, pas de "off'. L'inverse de François Hollande.

Un petit mot, un coup de fil invitant à passer au ministère... En arrivant à Bercy, Emmanuel Macron, aidé de son épouse, a multiplié les efforts pour se faire accepter du milieu culturel et intellectuel de la capitale. Avec un succès mitigé. Trop "provincial", le goût du couple pour le théâtre de boulevard. Trop populaires, les célébrités qui deviennent leurs amis. Sans parler des "unes" de "Paris Match" ou d'une certaine soirée à La Rotonde... Depuis l'élection, la roue a tourné. Les "people" ont disparu de la photo.

En cette année très politique, "M" revient sur les moments-clés de la présidentielle. Cette semaine, les coulisses du débat de l'entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et la candidate du FN. Agenda surchargé, programme mal calé, rivalités entre conseillers... Marine Le Pen arrive sur le plateau de France 2 épuisée et mal préparée à l'exercice. Devant 16 millions de Français, celle qui rêve de mettre son adversaire K-0 multiplie les erreurs et s'enlise dans l'agressivité. Deux mois plus tard, ses proches peinent toujours à comprendre le fiasco.

Trop bling-bling ou trop normales : scrutées sous toutes les coutures, les escapades estivales des présidents français virent immanquablement au mauvais coup de com, observe ce journaliste italien.

L'échec de Lionel Jospin, le 21 avril 2002, a souvent été attribué à une stratégie de communication défaillante. Vision sans doute erronée qui réduit le discours politique à un acte de communication. Tout suggère, au contraire, que l'échec du candidat socialiste résulte de deux données : le refus de se présenter d'abord comme candidat ensuite comme socialiste.