Pour Daniel Cohn-Bendit et Jean-Christophe Cambadélis, 1917 a changé la gauche et déterminé leurs choix politiques. L'ex-leader de Mai-68 s'est construit dans une opposition radicale au communisme. Le futur patron du PS s'est nourri des récits de la révolution russe et a fait ses armes dans une organisation trotskiste. Pour "L'Obs", ils ont accepté d'en débattre. Avec le concours d'un autre soixante-huitard, le réalisateur Romain Goupil, vieil ami de "Dany", qu'il accompagnait ce jour-là.

Le nouveau philosophe français et le marxiste slovène s'opposent ici sur l'avenir de la gauche et le retour de l'idée communiste.

Quatre-vingt-dix ans après la révolution d'Octobre, l'autopsie du communisme n'est pas finie. L'ouverture des archives fait grandir un cadavre encombrant.

Les réformes entreprises dans les pays communistes ont toutes échoué ou démontré l'impossibilité de réformer le système sans le mettre en cause...

Le communisme n'a cessé de fasciner les intellectuels occidentaux. François Furet, dans "Le Passé d'une illusion", montre la force d'une idéologie inspirée de la dictature du jacobinisme français en 1793.

Depuis la disparition du bloc de l'Est, les partis communistes occidentaux recomposent leur idéologie. Le communisme nouvelle manière ressemble à un vaste conglomérat célébrant l'utopie et la protestation générale.

La récente polémique lancée par le livre de Karel Bartosek concernant le parcours d'Artur London, l'auteur de "l'Aveu", rappelle le rôle de Prague comme plaque tournante du communisme européen.

La lecture des analyses de François Furet et de Martin Malia, essentiellement focalisées sur l'histoire de l'idéologie communiste, conduit à penser que ces auteurs ont négligé la dimension politique du système communiste dont il faut rendre toutes les facettes, tant sociales et juridiques que morales et psychiques.