Le président de la plus européenne des grandes sociétés françaises a longtemps plaidé pour un décrochage du franc par rapport au mark. Mais il reconnaît que la France recueille aujourd'hui les fruits de sa vertu : ses entreprises ont tous les atouts pour entrer dans l'euro en position de force...

Jean-Bernard Lafonta, le dauphin de Seillière, s'est invité au capital de Saint-Gobain. Un défi pour Jean-Louis Beffa.

Hémorragie financière pour Wendel, perte d'indépendance pour Saint-Gobain, les deux rivaux ont signé l'armistice sous la pression d'une crise financière qui les a pris à revers.

Par petites touches, le géant français modernise les principes hérités de son origine colbertiste.

En voulant mettre la main sans lancer d'OPA sur Sika, une pépite suisse des matériaux de construction, Pierre-André de Chalendar s'est mis à dos de prestigieux fonds américains, dont celui de Bill Gates.

Les cadres de l'entreprise tricentenaire essaiment dans les grandes sociétés, tandis que son président, Jean-Louis Beffa, est l'influent parrain du corps des Mines

Les années passées dans le groupe de matériaux de construction ont été essentielles dans la constitution du carnet d'adresses de l'homme le plus influent du capitalisme français.

Retour sur 100 ans d'histoire de l'entreprise française Saint-Gobain, spécialiste des matériaux de construction. Entre 1914 et, bientôt, 2014, l'entreprise a connu des mutations colossales. Bourse, fusions, acquisitions, OPA hostiles, nationalisations, mondialisation... l'entreprise est parvenue à tout traverser.

Explications sur le feuilleton à rebondissements de la prise de contrôle par le leader français des matériaux de construction Saint-Gobain, de son homologue suisse Sika, spécialisé dans les matériaux d'étanchéité. Un rachat initié en 2014, lorsque les héritiers du groupe suisse, légataires du holding familial SWH (Schenker Winkler Holding), décident de vendre le contrôle du groupe malgré la promesse faite à leurs aïeuls. Une opportunité dont se saisit Saint-Gobain et son pdg, Pierre-André de Chalendar, qui se positionne sur 16% du capital et 52% des droits de vote.