L'alternance n'a pas eu lieu au sommet de l'Etat congolais. Félix Tshisekedi a été désigné à la présidence au terme d'un processus électoral contesté par son premier concurrent, Martin Fayulu. Les militants pour un renouveau politique au Congo se préparent déjà à veiller à ce que le prochain scrutin, qui désignera les élus communaux, se déroule dans la transparence.

Kabila est déclaré vainqueur de la présidentielle avec 48,95% des voix, Tshisekedi s'autoproclame président... Le scrutin du 28 novembre 2011, marqué une nouvelle fois par de multiples défaillances et fraudes, met le pays au bord de l'abîme.

Pour l'investiture du président sortant, le 20 décembre 2011, les chefs d'Etat étrangers - y compris africains - se sont fait porter pâle. Mais, s'ils déplorent les irrégularités du scrutin, les Occidentaux évitent de souffler sur les braises.

Depuis qu'il a ″prêté serment″, le 23 décembre 2011, Etienne Tshisekedi se tait. Dans le quartier de Limete, où il vit retranché, le vieil opposant reçoit, consulte, mais ne s'exprime pas. Question de stratégie pour celui qui s'est proclamé président à l'issue de l'élection du 28 novembre. Rencontre.

Vives tensions dans le camp d'Etienne Tshisekedi. Son parti ne reconnaît toujours pas la validité des législatives, mais de nombreux élus en novembre 2011 aimeraient siéger à l'Assemblée.

Depuis trois mois, les évêques congolais arbitrent le dialogue politique laborieux entre le pouvoir et l'opposition. Au risque de ternir leur image...