Japon, Haïti... Les séismes nous rappellent que la Terre est vivante : la chaleur de son noyau la fracture en plaques dont les mouvements façonnent sa physionomie. Une ″tectonique″ que les géologues ont fini par élucider, depuis qu'un jeune climatologue eut l'intuition, il y a cent ans, que les continents ont dérivé. Mais il reste un défi : prévoir quand le sol va trembler. Un défi majeur.

Cela prendra du temps mais, un jour, l'Arctique et la mer des Caraïbes n'existeront plus. Amériques et Eurasie formeront alors un seul continent autour du pôle Nord : l'Amasie. C'est le scénario élaboré par des chercheurs américains.

On reconstitue la dérive des continents, à la surface de la Terre, depuis 750 millions d'années. Les océans se sont ouverts et fermés plusieurs fois.

Si les scientifiques avaient davantage pris en considération l'un des critiques contemporains de Kelvin, la théorie de la dérive des continents aurait pu s'imposer quelques décennies plus tôt.

Mort de sa passion pour l'exploration polaire, Alfred Wegener est l'impérissable auteur d'une "Thermodynamique de l'atmosphère" (1911) et un honorable spécialiste des trombes d'eau, météorites et autres cratères lunaires.

Contrairement à la théorie de l'évolution, l'idée d'une dérive des continents, proposée par Alfred Wegener il y a 100 ans, a mis plus de 40 ans à être acceptée. Mais l'approche du jeune météorologue présente plusieurs points communs avec celle de Charles Darwin.

Le saviez-vous ? Le père de la théorie de la dérive des continents était astronome de formation. Météorologue, explorateur, il tenta en vain de convaincre les géologues. Jusqu'à sa mort en 1930 dans les glaces du Groenland.

Si les terres émergées sont aujourd'hui séparées par des océans, c'est qu'elles ont peu à peu dérivé. Lorsqu'il formule son hypothèse, Alfred Wegener s'attend-il à cette levée de boucliers de la part des géologues ? Rarement, en tout cas, théorie aura été si controversée...