Trente ans après son suicide, Ian Curtis ressuscite dans "Control", premier long métrage du photographe Anton Corbijn.

Révélé en 2012 en ado flippant aux pouvoirs médiumniques dans Chronicle, bouffon vert dans Le récent reboot de Spider-Man, Dane DeHaan excelle à nuancer de monstruosité son physique de "poster boy". Et c'est un monstre sacré qu'il incarne dans « Life » d'Anton Corbijn : James Dean.

Photographe emblématique de la nouvelle vague anglaise, il paraissait le plus qualifié pour réaliser "Control", un film sur la vie d'Ian Curtis, le chanteur de Joy Division.

« Life » d'Anton Corbijn relate la rencontre entre un acteur débutant aux portes de la gloire (James Dean, juste avant la sortie d' « A l'est d'Eden » et le tournage de « La Fureur de vivre ») et un photographe qui allait tenir là les premiers clichés qui feraient de lui un grand (Dennis Stock).

Comment retranscrire au cinéma la morne existence du chanteur de Joy Division ? Le photographe Antan Corbijn s'y est attelé. En noir et blanc, forcément.

Depuis "Twilight", l'Anglais, qui reçoit le prix Nouvel Hollywood au Festival de Deauville, n'a cessé de traîner sa dégaine nonchalante dans des films d'auteur exigeants. David Cronenberg hier, Anton Corbijn aujourd'hui. L'idole des jeunes campe, dans "Life", le photographe qui fera éclore l'aura de James Dean. Entretien à l'aube d'une seconde carrière.