Quatre siècles après Galilée, les astronomes ont compris bien des mystères de l'Univers. Car entre-temps, l'astronomie est devenue une science, au sens moderne du terme. Pourtant, les questions demeurent nombreuses dans les différents domaines de cette recherche

Des cosmologistes annoncent la fin des temps dans 5,3 milliards d'années. Un paradoxe surprenant, né des limites que les théoriciens fixent à un Univers infini afin de pouvoir mieux l'étudier.

Pendant une fraction de seconde, le tout jeune Univers aurait ressemblé au Flatland imaginé par l'écrivain Edwin Abott : un monde à seulement deux dimensions ! Reste à vérifier cette thèse étonnante. Deux chercheurs américains proposent un moyen pour y parvenir : l'observation des ondes gravitationnelles primordiales.

″L'Univers est plat !″ Par cette affirmation, les cosmologistes indiquent que notre monde obéit à la géométrie euclidienne . Mais la voilà remise en cause par deux théoriciens, qui s'appuient sur l'observation inattendue d'un champ magnétique dans l'espace intergalactique.

Les recherches sur l'origine et le destin de l'Univers donnent-elles trop de place à la pure spéculation ? Nous avons demandé à trois chercheurs connus pour leur hauteur de vue, un physicien et deux cosmologistes, de réagir aux propos de Cédric Villani. Le débat sur l'évolution de la cosmologie, toujours passionnant, n'est pas près de se refermer !

Les univers parallèles ne relèvent plus seulement de la science-fiction. Depuis une dizaine d'années, les physiciens théoriciens sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser, achevant, grâce aux univers multiples, le décentrage de l'humanité initié par Copernic. Certains réfléchissent même aux moyens de les détecter.

Peut-on concevoir l'Univers sans origine ? Pour tenter d'y répondre, il faut débarrasser la science de la ″catastrophe mathématique″ du big bang. Une tâche ardue à laquelle s'est consacré le théoricien Edgard Gunzig. Une aventure sous le signe de l'autoengendrement.

En datant avec une extrême précision l'étoile HD 140283, une équipe américaine révèle un astre presque aussi vieux que l'Univers. Une longue quête qui permet aux astronomes de conforter les modèles des cosmologistes.

Monotone, la cosmologie ? Pas vraiment : l'étude de l'évolution de l'Univers possède l'ambigu privilège de soulever les passions. Débats vifs qui dérapent à l'occasion chez les scientifiques, guerres de tranchées sur les forums, floraison de théories délirantes chez les Géo Trouvetout de la physique : c'est certain, la cosmologie rend fou !

Considérées comme uniformes, les supernovae de type Ia servent de balises cosmiques aux astronomes afin d'estimer la distance des galaxies lointaines. L'expansion accélérée de l'Univers repose même sur leur observation. Mais une équipe internationale vient de montrer que ces explosions d'étoiles sont loin de toutes se ressembler.

L'Univers tel que nous le connaissons a commencé son histoire voici 13,8 milliards d'années par un événement singulier : le big bang. En un instant, il s'est mis à enfler de manière exponentielle, et bien plus tard à allumer des étoiles, à fabriquer des galaxies. Et dans la périphérie de l'une d'elles, la Voie lactée, la vie s'est mise à prospérer sur une petite planète bleue. Aujourd'hui, cet Univers est toujours en expansion, emporté par une force inconnue. Et 80% de sa matière échappent à nos télescopes. Nous lui connaissons quatre dimensions, masi peut-être en possède-t-il davantage...

Le CERN, Laboratoire Européen pour la Physique des Particules, installé près de Genève, vient de mettre en service le plus grand collisionneur de particules du monde, le LHC, installé dans un long tunnel circulaire enfoui à une centaine de mètres sous terre, au pied du Jura. Les physiciens attendent des expériences qui vont s'y faire, qu'elles apportent des réponses à des questions essentielles sur la formation de la matière, l'évolution de l'univers et sa structure actuelle.