La destitution manu militari du président Zelaya a suscité un vif émoi dans la communauté internationale. Elle a surtout réveillé de bien mauvais souvenirs dans la région

Expulsé le 28 juin 2009, le président déchu n'a pas réussi à rentrer chez lui. Malgré la pression internationale et les manifestations locales, le nouveau gouvernement entend garder le pouvoir

Alors que la communauté internationale tente toujours de faire revenir le président déchu, le nouveau régime a compris que le temps jouait en sa faveur.

La médiation costaricaine n'a pas réussi à convaincre les deux camps. Pour éviter la guerre civile, Manuel Zelaya, le président hondurien en exil, en appelle à une action plus énergique des Etats-Unis

Depuis le coup d'Etat, la situation économique se dégrade. Les aides internationales sont gelées, les touristes fuient et l'industrie locale est en panne.

En décrétant l'état de siège et en multipliant les dernières voix de l'opposition, le régime veut affaiblir la résistance et gagner du temps.

L'accord signé le 29 octobre 2009 pour mettre fin à quatre mois de crise prévoit en principe le rétablissement dans ses fonctions du président déchu. Mais en principe seulement, déplore le quotidien de gauche Tiempo.