Après avoir renversé Mamadou Tandja, le 18 février, la junte a désigné un président de transition, le commandant Salou Djibo. Institutions dissoutes, classe politique écartée, le pays traverse une nouvelle période délicate de son histoire.

Renversé le 18 février 2010, l'ex-président paie le prix de son acharnement à demeurer au pouvoir. Récit exclusif d'un coup d'Etat annoncé.

Nommé président pour une période de transition qui doit s'achever au plus tard le 1er mars 2011, le chef de la junte semble bénéficier de la confiance de la communauté internationale. Quatre mois après le coup d'Etat, qu'a-t-il changé dans la gestion du pays ? Est-il sur la bonne voie ?

Libéré le 10 mai 2011, l'ancien président multiplie les audiences dans sa résidence de Niamey. Sans rien révéler de ses intentions.

On croyait tout savoir de la chute du président Diori, en 1974. Mais des archives encore confidentielles suggèrent que le putschiste Seyni Kountché a pris tout le monde de court. Y compris Paris.

Sans doute Mamadou Tandja aurait-il mieux fait de se taire. Le 28 juin 2014, la justice a levé son immunité pour l'entendre sur les accusations de vol qu'il a portées contre ses successeurs.