Directeur d'un think tank, Matthew B. Crawford a repris un atelier de réparation de motos. Une brillante réhabilitation du travail manuel.

Ambidextre et ambitieux, Matthew B. Crawford soupèse la notion de travail, les mains dans le cambouis de quelques motos.

Le précédent ouvrage de Matthew B. Crawford, "Eloge du carburateur" (2009), a fait connaître son parcours de philosophe de think tank reconverti dans la réparation des motos. "Contact" rejoint à présent des préoccupations plus politiques par le biais du thème négligé de l'attention, qu'il aborde sans le moindre présupposé idéologique.

Ancien universitaire reconverti en réparateur de motos, le philosophe Matthew B. Crawford revient après son retentissant "Eloge du carburateur". Critique du libéralisme moderne et essai sur la perte de l'attention, "Contact" est également le guide d'un retour au réel.

Matthew Crawford démonte le monde pour voir ce que nous avons fait de notre liberté.

"Retour aux fondamentaux, donc. Le carter moteur est fêlé. Il est temps de le démonter et de mettre les mains dans le cambouis" : c'est par ces termes que le philosophe et réparateur de motos Matthew B. Crawford, qui a travaillé pour les universités de Chicago et de Virginie, conclut l'introduction de son essai. Ce n'est ni une oeuvre larmoyante sur la disparition du vieux monde et du petit commerce ni un livre d'économie.

"Nous sommes en train de vivre une véritable crise de l'attention", telle est la toute première phrase de "Contact". Dans l'introduction Matthew B. Crawford pose une question : "et si la cohérence d'une vie était avant tout un problème culturel ? Et si nous étions avant tout des êtres situés au milieu de nos semblables et orientés par des normes et des pratiques ? Dans ce cas, la notion de culture jouerait un rôle majeur."