Compter les victimes d'homicide volontaire n'est pas aussi simple qu'il paraît. Croisement des sources, phase 1.

L'ADN a fini par parler. Le complice d'Abdelhamid Abaaoud, qui s'est fait exploser lors de l'assaut à Saint-Denis, a été identifié le 14 janvier 2016. Le résultat du travail mené sans relâche par la police scientifique depuis les attentats de Paris. Ces experts ont ouvert à "M" les portes de leurs laboratoires, à Ecully, près de Lyon. En recoupant leurs méthodes d'investigation et les éléments de l'enquête judiciaire, notre journaliste explique comment les policiers s'y prennent pour faire la lumière sur les attaques du 13 novembre.

Pendant six mois, ″Sciences et Avenir″ s'est immergé parmi les experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Dernier volet : l'analyse des échantillons après un attentat.

Fouiller une sépulture, qu'elle remonte à la nuit des temps ou à quelques semaines, requiert un véritable savoir-faire : il faut en déterminer les contours, le contenu, identifier les ossements, les indices minuscules qui permettront de dater l'ensemble et de reconstituer toute une chaîne d'actions. La gendarmerie française dispose désormais d'un service spécial, composé d'archéologues, qui investit des scènes de crimes.

A bout de souffle, le fuyard croit échapper à ses poursuivants. Erreur ! Il est en train de lui donner plein d'indices ! Car on n'est jamais mieux trahi que par son corps.