La musique mexicaine devait être fêtée en grande pompe en France, Prise en otage par la crise diplomatique entre les deux pays, elle arrive dans ses petits souliers pour un festival à Paris.

En ces temps de crise et de souffrance pour beaucoup, la tentation est grande de désespérer de la politique. La politique n'a-t-elle pas échoué ? L'heure des experts de tous bords, jugés plus compétents et plus vertueux, aurait-elle sonné ? A rebours de nos évidences et de nos lassitudes, Hannah Arendt ne cesse de réhabiliter une politique digne de ce nom.

Au catalogue des idées reçues, la "crise de la démocratie représentative" occupe une place de choix. Mais s'il y a "crise" - ce que l'on ne saurait contester - sa nature, ses composantes et sa généalogie demandent à être interrogées. A quoi fait-on référence lorsqu'on parle de "crise de la représentation" ou de "crise de la démocratie représentative" ?

Soixante ans après le traité de Rome, l'Union européenne cherche un nouveau souffle. Qui tarde à venir. On voit pourtant des pistes se dessiner. En complément les analyses de l'Italien Romano Prodi, ancien président de la Commission européen et de Jean Tirole, économiste français lauréat du Prix Nobel d'économie 2014.

Le délitement de l'Union européenne est tel que l'on en arriverait presque à souhaiter le Brexit.

Problèmes non traités, sujets partant à la dérive, interrogations laissées sans réponse... "Le nouvel Economiste" inventorie le cocktail des facteurs de déflagration économique et sociale possibles, qui sont autant de cocottes-minute prêtes à exploser à plus ou moins brève échéance : fin du travail, dislocation de l'Europe, conflits de génération, malaise médical et enseignant, tentation protectionniste, fuite en avant de l'endettement, multicularisme non maîtrisé. Avec au cur de chaque problématique : le malaise de la classe moyenne.

La critique du système ne doit pas rester l'apanage des populistes et autres complotistes.

C'est peut-être dans les situations de crise politique, économique et idéologique aiguë - telle que nous la vivons - que la question de la possibilité, voire de la nécessité, d'un art "citoyen" se pose. Citoyen et non "politique", moins encore "engagé", tant ce mot qui faisait sens chez Sartre a perdu toute pertinence.

Les autorités saoudiennes ont sommé 8 000 étudiants de quitter le territoire canadien en réaction aux critiques d'Ottawa concernant les violations des droits de l'homme.

Le marasme français se nourrit du discrédit, voire de la désespérance à l'égard de la politique. De quoi sont-ils faits au juste ? Comment y remédier ?... Jacques Julliard relie ce rejet à l'usure du métier politique en revenant sur la critique de la "politique professionnelle" qu'il avait développée jadis.

Au premier abord, la crise à laquelle nous sommes aujourd'hui confrontés est une crise politique. Elle trouve sa manifestation la plus spectaculaire aux États-Unis : Donald Trump - son élection, sa présidence et la contestation dont elles font l'objet.

L'économie n'est pas tout. Au terme du premier semestre 2014, il n'apparaît aucun programme alternatif à celui du gouvernement, résumé dans le pacte de responsabilité annoncé par François Hollande en janvier, puis légèrement nuancé par un pacte de solidarité en mars.