En moins de deux mois, la démocratie française, qui s'enlisait dans la cohabitation, a, par une succession improbable de consultations plus imprévisibles les unes que les autres, retrouvé le droit fil de la Cinquième République majoritaire.

Un président épuisé, des institutions fatiguées, un Parlement méprisé : à un an de la présidentielle, l'état de la France décrit par nos confrères européens fait pitié.

La vision manichéenne qui séparait la démocratie de ses contraires, oligarchie ou système autoritaire, s'estompe peu à peu.

L'ampleur des attentats de janvier puis de novembre et la vitesse à laquelle ils se sont succédé obligent à s'interroger sur les principes qui fondent la société française : sont-ils encore adaptés à la prévention des menaces terroristes ?

Michel Guénaire expose, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017, une série de réformes qui seraient de nature à revitaliser le fonctionnement de la démocratie.

La démocratie a t-elle un avenir ? Crise de confiance, crise des partis, crise de l'Etat, impasse des réformes... Les intérêts particuliers prennent le pas sur l'esprit civique...

Il a fallu attendre 1981 pour voir en France une véritable alternance politique. Mais les "cohabitations" qui se succèdent depuis 1986 en faussent la régularité.

L'affaire Dreyfus et le procès de Riom éclairent d'une lumière crue l'ingérence de l'Etat dans le prétoire. Les magistrats font de la résistance ? Qu'à cela ne tienne, on crée un tribunal spécial et le tour est joué. La récente fronde des procureurs en fait foi : ils ne veulent plus de la tutelle politique qui réduit leurs prérogatives. Mais la multiplication des affaires politico-financières incite l'exécutif à entraver de plus en plus leur action.