Au début du XVIIe siècle, René Descartes ambitionne de bâtir une science universelle, fondée sur la rigueur des mathématiques et l'exigence de la certitude. Il va explorer tous les champs de la connaissance pour nourrir cette philosophie.

Sur la fin de son cycle de domination, l’empire romain fut secoué par un conflit interprétatif qui touchait le statut même de la réalité. Les chrétiens revendiquaient leur appartenance à un autre monde face à une société structurée autour du culte des idoles dont, depuis Auguste, la plus haute était l’empereur. Il y avait là une menace concrète à l’ordre civil : la foi en Jésus-Christ était loin d’être une pure abstraction, puisqu’elle les motivait à suivre une règle de vie rigoureuse et à braver la mort pour témoigner de cette vérité supérieure.

D'un côté, le complotisme, les dérives sectaires, les extrêmes. De l'autre, l'esprit critique, le doute, l'analyse. Qu'est-ce qui pousse l'individu à emprunter l'une ou l'autre voie ? Dans son nouvel essai, "Le Laboureur et les mangeurs de vent", le neuropsychiatre explore les conditions qui peuvent faire basculer dans le pire, ou retrouver sa liberté intérieure. Indispensable à l'heure des choix.

Contrairement à ce qu’écrit Camille Riquier, si le croyant a des raisons de croire, cela ne veut pas dire qu’il ait raison. Et par le progrès de la science, croyances et connaissances sont entrées en concurrence.

La multiplication des inconnues que nous offre cette période troublée a de quoi effrayer. Pourtant, rester ouvert aux tâtonnements et aux hésitations affûte notre réflexion, estiment un nombre croissant de scientifiques.

Elles nous habitent et parfois nous hantent : à chaque fois que nous faisons un choix, à chaque bifurcation, nous abandonnons des versions de nous-mêmes qui n’adviendront jamais. Un sentiment vertigineux que nous aident à appréhender la littérature et la philosophie.