Une nouvelle technique permet d'observer les organes internes de la mouche à vinaigre sans avoir à la disséquer.

Depuis la fin du XIXe siècle et les travaux du physiologiste russe Ivan Pavlov, la seule façon de reprogrammer les comportements instinctifs des animaux consistait à les confronter à des stimuli externes (visuels, sonores...), sans se préoccuper de la façon dont ce conditionnement est mémorisé dans le cerveau. En réussissant à modifier directement les neurones chargés de coder la mémoire, des chercheurs viennent de changer la donne.

Une équipe de Montpellier a mis en évidence chez la drosophile un mécanisme d'hérédité qui n'est pas codé dans les gènes.

Malgré son cerveau de petite taille, la mouche drosophile est capable de comportements sophistiqués qui sont modulés par l'expérience. Nous avions montrés en particulier que la drosophile est douée de mémoire à long terme.

Une seule mutation, et les ailes de la drosophile deviennent des balanciers. Découvertes il y a un siècle, les mutations de ce type ont mis deux chercheurs russes sur la voie de la compréhension du rôle des gènes dans l'embryogenèse et l'évolution. Mais la politique s'en est mêlée...