Jean-Pierre Dupuy a notamment publié "Pour un catastrophisme éclairé" (Seuil, 2002) et "la Marque du sacré" (Carnets nord, 2009). Dans son dernier essai, il relit les thèses de René Girard sur le désir mimétique.

Jean-Pierre Dupuy relit l'oeuvre de René Girard pour y trouver une autre dimension : la jalousie.

Il faut lire le livre de Jean-Pierre Dupuy, "Pour un catastrophisme éclairé. Quand l'impossible est certain", dont Benjamin Dellanoy nous livre ici une analyse, qui entend "sortir de l'humanité de sa léthargie autosatisfaite" et interpeller particulièrement les amateurs de "Futuribles" auxquels on prescrit de tenir le pire pour certain...

Faut-il se méfier des analyses intellectuelles qui ont une ambition politique ? Certains penseurs, dit-on sur le mode de la plaisanterie, ont une intelligence tellement sophistiquée que, lorsqu'on leur pose une question et qu'ils y répondent, celui qui les a interrogés ne comprend plus lui-même la question qu'il a posée. C'est peut-être ce qui risque d'arriver aux lecteurs du dernier ouvrage de Jean-Pierre Dupuy, et ce serait dommage.

Jean-Pierre Dupuy nous alerte depuis longtemps déjà sur les risques inhérents aux sociétés modernes, dont le modèle de développement engendre leur propre destruction. Dans son dernier ouvrage, La Marque du sacré, il prolonge la réflexion qu'il avait amorcée il y a quelques années sur l'imminence des catastrophes (écologique, nucléaire, liée à la convergence des technologies, etc) et propose, pour éviter ces perspectives apocalyptiques, de resacraliser le monde pour rendre aux hommes le moyen d'éviter le pire.