Notre vie de spectateurs a été transformée par le DVD. Il y a encore une douzaine d'années, voir un film rare hors actualité relevait de la quête du Graal. A moins qu'il soit programmé à la télévision ou dans une salle d'art et essai voisine, il fallait compter sur un réseau de collectionneur pour récolter une cassette vidéo de deuxième ou troisième génération, parfois à la limite du regardable. Aujourd'hui, grâce à l'éclosion du DVD depuis 1997, tout n'est peut-être pas disponible pour l'instant, mais l'offre est considérablement enrichie.

Le Blu-ray s'impose désormais sur le marché de la vidéo. Pour quelle économie, et quelles politiques éditoriales ?

Les six contes moraux d'Eric Rohmer, tournés entre 1962 et 1972, sortent en DVD. L'angoisse infinie que le dernier film du cinéaste, "L'Angoisse et le Duc", a semblé révéler, y était déjà largement présente.

La croissance exponentielle du marché du DVD change la durée de vie des films, mais aussi les conditions de leur production. Rencontre avec les acteurs, indépendants ou venus des majors, de cette révolution dans l'économie du cinéma.

Bridé géographiquement, protégé contre la copie, le DVD devrait être un média ultime. Aujourd'hui, importé en fraude et piraté sur le Net, il menace l'industrie du cinéma.

Ils règnent sur une multinationale à la pointe de la technologie. Ils fabriquent plus de la moitié des galettes numériques françaises. Et pourtant, la famille Poix cultive ses traditions vieille France.

Il n'est pas rare que, pour attirer le client, les éditeurs de DVD accompagnent les films de quatre-vingt-dix minutes de près de huit heures d'interviews, de séquences inédites et de making of. On appelle ça les bonus. C'est désormais une industrie en plein essor. Enquête.

Blu-ray ou HD-DVD ? Les deux japonais se livrent une guerre sans merci pour imposer leur norme dans les disques haute définition.

Désormais, certains films sortent directement sur le circuit DVD ou VOD sans pour autant démériter. Encombrement des écrans ? Décisions commerciales ? Enquête sur cette évolution de la consommation du cinéma.