L'épidémie d'Ebola, qui a eu pour les pays les plus touchés des implications économiques considérables, est venue rappeler à la communauté internationale la difficulté pour des Etats pauvres et fragiles, aux systèmes de santé défaillants, d'affronter ce type de fléau. D'une manière générale, les économistes se sont, depuis une vingtaine d'années, davantage intéressés à la santé mondiale, aussi bien comme indicateur que comme instrument de développement économique et social.

Tous les pays, même les plus pauvres, s'appuient progressivement sur la télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux, désengorger les urgences et améliorer globalement l'offre de soin ou la formation du personnel aux meilleures conditions économiques. Alors qu'est-ce au juste que cette nouvelle technique, quels problèmes pose-t-elle au corps médical, aux patients, à la société ?

La société ne devrait accepter le surcoût d'une technique médicale nouvelle qu'à condition d'en tirer un bénéfice supérieur à l'investissement consenti. Les économistes de la santé définissent des critères pour mesurer ce "bénéfice supérieur".

Puisque médecins et malades n'ont pas suivi les conseils de modération, il va falloir appliquer un traitement drastique. Mais lequel ? Va-t-on pour la première fois sanctionner les médecins trop laxistes ? Faut-il limiter de façon administrative les dépenses des malades ?...